La campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain entame sa troisième et dernière semaine avec une intense activité des différentes formations politiques pour inciter les Algériens à aller voter, en dépit du peu d'engouement des citoyens constaté lors des différents meetings animés par les leaders des partis engagés dans ces élections, relèvent les observateurs.Les activités partisanes se sont, en effet, multipliées ces derniers jours, les chefs des partis politiques sillonnant le territoire national afin de convaincre les populations locales à s'exprimer lors du scrutin législatif, premier rendez-vous électoral après la révision de la Constitution en février 2016.Les leaders des partis prévoient d'animer près d'une trentaine de meetings populaires par jour contre une dizaine de meetings au début de la campagne, tout en intensifiant leur communication sur les réseaux sociaux.Ils ont répété lors de leurs sorties l'importance d'aller voter dans un contexte «particulier» marqué notamment par une conjoncture économique difficile suite à la chute drastique des cours du pétrole.Toutefois, la campagne électorale, «qui manque jusque-là de flamme» selon les observateurs, peine toujours à emballer les citoyens qui se montrent «moins enthousiasmés» par les programmes proposés et les promesses faites par les partis politiques.Pour faire face à l'adhésion très relative des citoyens à cet événement, les imams ont appelé lors de la prière d'el djoumoua à sensibiliser les citoyens à une participation massive aux élections législatives du 4 mai, «décisive et importante pour le pays».Le président du Haut Conseil islamique, Bouabdallah Ghlamallah, a appelé également samedi les jeunes à «voter massivement» lors des prochains législatives constituant, selon lui, «un tournant décisif dans l'histoire de l'Algérie», afin de «préserver la sécurité et la stabilité de l'Algérie».Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait affirmé lors de sa visite mercredi dernier à Oran qu'une large participation aux législatives du 4 mai «consolidera indéniablement notre patriotisme et renforcera la stabilité du pays». De son côté, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale et chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), a affirmé lors de sa visite à la 4e Région militaire de Ouargla que le scrutin du 4 mai était «hautement vital» pour l'Algérie et les Algériens, relevant que le devoir de citoyenneté exige des personnels militaires de «participer dans l'accomplissement de ce devoir national hors des casernes aux côtés de leurs concitoyens».Concernant le déroulement de la campagne électorale, le président de la Haute Instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), Abdelouahab Derbal, a indiqué que le nombre des dépassements enregistrés était «très limité» comparativement au nombre important des candidats.Selon les déclarations de M. Derbal, la campagne électorale se déroule de «manière satisfaisante et convenable» et les dépassements constatés concernent essentiellement l'utilisation des espaces réservés à l'affichage, la publicité commerciale sur les pages des journaux au profit des listes électorales ainsi que le tirage au sort des représentants des partis aux bureaux de vote.A propos des candidates «sans visages» sur les affiches électorales qui ont suscité une vive polémique, le premier responsable de la HIISE a demandé aux partis politiques concernés de se conformer à la législation en vigueur et modifier leurs affiches.Pour sa part, l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) a relevé la «sérénité» qui caractérise la couverture médiatique de la campagne électorale pour les législatives, en faisant prévaloir «un respect mutuel et une concurrence loyale entre les candidats dans l'exercice de la pluralité et de la diversité politiques».Par ailleurs, la campagne électorale a été marquée par l'assassinat inédit du candidat du parti du Front de libération nationale (FLN) à la wilaya de Béjaïa aux prochaines législatives, Mohamed Saïd Djouder.La police judiciaire de Béjaïa avait retrouvé mercredi dernier la dépouille mortelle du candidat porté disparu depuis le 30 mars dernier, mais avait exclu, toutefois, «toute charge politique inhérente à ce drame».Les formations politiques ont axé leurs discours sur les défis politiques et socio-économiques auxquels fait face le pays, tout en expliquant leurs programmes destinés à améliorer le cadre de vie des citoyens, notamment les jeunes.
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Posté Le : 24/04/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : APS
Source : www.lesoirdalgerie.com