Algérie

«Campagne de dératisation» (I)



«Campagne de dératisation» (I)
Chaque fois que les Etats-Unis subissent un grave échec sur la scène internationale, des événements de tournure similaire se produisent. Une horreur soudaine tétanise alors le monde. Un tumulte assourdissant. Les regards se détournent de la défaite américaine.L'humiliation est évitée. Les Américains gagnent du temps pour se refaire. Souvenez-vous : la junte au pouvoir à Kiev, soutenue par les Etats-Unis, voit sa campagne contre les insurgés des Républiques populaires (du Donbass) tourner au désastre. Soudain, le 17 juillet, le vol MH17 de la Malaysian Airlines est abattu au-dessus de la zone des combats ! Et plus personne ne parle de la débandade américaine. La même chose vient de se produire le 13 novembre à Paris. Le 30 octobre, l'impérialisme américain connaît un coup d'arrêt majeur à Vienne. La position du gouvernement syrien dans la guerre civile a été considérablement renforcée par son alliance avec la Russie. Et à cause de cela, les Etats-Unis ont dû signer un accord avec quinze pays, dont la Russie, ainsi que l'Union européenne et les Nations unies. L'objectif officiel est de «discuter de la situation dramatique en Syrie et des mesures à prendre pour mettre fin à la violence, le plus rapidement possible». Un processus politique en neuf points a été mis sur pied. Parmi ces points notons : «Le processus politique sera mené par les Syriens pour le compte des Syriens, et c'est le peuple syrien qui décidera de son avenir». Partie prenante au conflit, le gouvernement syrien n'est pas signataire de cet accord, puisque le but est de mettre en route des négociations entre lui-même et son opposition intérieure. Les mouvements terroristes en sont expressément exclus. Et déjà, une nouvelle phase des pourparlers est en cours. En signant cet accord à Vienne, les Etats-Unis sont tenus d'abandonner leur politique violente et hors-la-loi du «regime change», au moins officiellement. Ils ont dû renoncer à réclamer le départ du président Bachar el-Assad. La politique syrienne des Etats-Unis s'est complètement dégonflée. Aux dernières nouvelles, les Américains enverront des troupes en Syrie pour «conseiller et soutenir les forces rebelles combattant Etat islamique . Cela n'a aucun sens. Le Moyen-Orient est un chaos de guerres, de crises économiques et de rivalités. Un échec de cette ampleur en Syrie met en danger une domination américaine de plusieurs décennies sur la région. Et soudain, c'est l'horreur à Paris ! Et c'est l'Etat islamique, le petit protégé des Américains, qui en revendique la responsabilité ! Et voilà tout le monde qui oublie les accords de Vienne. Tout cela a un air de déjà vu ! Marx dit que l'Histoire se répète toujours. En voici peut-être une parfaite illustration. Il y a beaucoup de questions à se poser. L'Etat islamique a été capable d'envoyer de longs convois sur les grandes routes entre Mossoul, en Irak, et la Syrie, sans la moindre attaque aérienne de la part des Etats-Unis. Il a pu encaisser de fortes sommes en vendant le pétrole des champs pétroliers qu'il contrôlait, sans que les Etats-Unis ne l'en empêchent. Comment l'Etat islamique a-t-il pu réussir tout cela ' (A suivre)




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)