Algérie

Campagne d’assainissement à la cité Mouloud Feraoun



Encore l’insatisfaction… La situation au niveau de la cité Mouloud Feraoun, plus connue sous son ancienne appellation de Cité Perret, se dégradant à vue d’œil, les pouvoirs publics ont depuis samedi passé pris l’affaire en main et s’emploient à y remédier sauf que l’opération ne semble pas avoir été menée tel que souhaité par le wali… Hier, des tas de détritus n’étaient toujours pas enlevés malgré la mobilisation par le secteur urbain El-Amir de moyens humains et matériels conséquents pour cette opération de salubrité publique. Selon nos sources et les documents officiels dont nous disposons, les responsables de ce secteur urbain ont reçu pour instruction d’enlever les tonnes de détritus qui ont transformé certaines ailes en immenses décharges sauvages. Cette opération intervient suite au message portant n°961/04 D.C, daté du 8 du mois en cours, que le wali d’Oran a adressé en communication au chef de daïra ainsi qu’au maire d’Oran et dont voici la teneur: «Il m’a été signalé que la terrasse commune aux bâtiments des ailes 03, 08 et 09 de la cité Mouloud Feraoun (ex-cité Perret), serait envahie par un amoncellement de détritus accumulés depuis longtemps et le blocage à l’accès de la terrasse par un panneau publicitaire posé par le propriétaire d’un magasin dont le local commercial se trouverait en dessous de la terrasse en question. Je vous demande d’instruire en urgence le secteur urbain d’El-Amir à l’effet d’intervenir pour (traiter?) la terrasse en question et exiger du commerçant en question d’enlever son panneau publicitaire si la situation l’exigeait réellement». Comme on le constate, très certainement alerté, le wali d’Oran a vite enjoint au secteur urbain concerné de prendre sérieusement en charge le problème qui dérange tant les habitants, enlaidit le site et risque d’entraîner une catastrophe.En dépit de ces instructions et de leur pertinence, nous avons constaté que des fenêtres de cette cité tentaculaire, des habitants continuent à balancer des sacs remplis de saletés sur le toit de l’entreprise Oran Polyester, l’une des rares entreprises certifiée ISO. Selon son directeur général, «cette pénible situation dure depuis de longues années». «Les tonnes de saletés cumulées depuis 2002 ayant transformé le toit de notre entreprise en véritable passoire au point de le menacer très sérieusement d’affaissement, j’ai alerté tout aussi bien l’APC que la wilaya, la daïra, l’OPGI, la justice ainsi que la RTA propriétaire d’un local mitoyen que l’on a muré et qui pourrait exploser à tout moment du fait de l’accumulation de gaz», dira-t-il. Pour conforter ses assertions, H.N. Meziani, directeur de cette entreprise, nous a remis copie de multiples courriers adressés à ces instances ainsi que les copies de PV de constat de cette situation établis par des huissiers de justices dûment mandatés. «La plupart de ces écrits remontant au mois de mai 2002, personne n’a bougé le petit doigt ou fait quoi que ce soit pour remédier à cette situation», assure le patron de l’entreprise. Lors de notre visite au siège d’Oran Polyester, nous avons remarqué que sous le poids des tonnes de détritus et les effets des jus nauséabonds qui s’en dégagent, le toit du siège a été tout bonnement transformé en passoire. Pour faire face à cette triste situation et afin que ces liquides n’inondent pas leurs bureaux, les personnels de l’entreprise ont installé un peu partout des bassines où ces jus sont récupérés avant d’être jetés dans le réseau d’assainissement. Fait curieux, certains graines et semences, négligemment jetées par les habitants des niveaux supérieurs sur la terrasse de cette respectable entreprise, ont fini par germer au point de percer le toit. Prié de dire ce qu’il compte faire maintenant que le wali est intervenu auprès de l’administration communale, le directeur d’Oran Polyester déclare: «Il était temps et je l’en remercie bien vivement. Cependant, notre siège ayant subi d’importants dégâts du fait de l’incivisme de nombreux habitants, la terrasse nécessite des travaux d’étanchéité qu’il serait temps de faire réaliser par les services en charge de cette cité.» Concernant le local qu’il assure appartenir à la RTA qui l’aurait muré et abandonné, notre interlocuteur précise: «Ce local constitue une bombe à retardement qui peut exploser à tout moment. Mes tentatives de faire intervenir la wilaya, la mairie, l’OPGI, la RTA et la justice étant restées sans effet, je saisis cette opportunité pour tirer la sonnette d’alarme et leur demander d’agir avant qu’il ne soit tard». Egalement sollicité, le directeur du secteur urbain El-Amir que nous avons rencontré au 140 rue Mouloud Feraoun où il supervisait le travail des personnels chargés de mener à bien l’éradication de ces immenses décharges, nous a déclaré: «Ayant reçu instruction de ma tutelle, je l’exécute. Je n’ai rien d’autre à ajouter.» Clair, net et précis, ce commis de l’Etat privilégie ainsi les actes aux paroles et c’est ce qui en est attendu. M. Nemili




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