Les dangers du gaz et de l'électricité ne sont plus à démontrer. Dans ce
cadre, la direction générale de la Protection civile a mis à contribution
l'opérateur de téléphonie mobile Orascom Télécom
Algérie (OTA) pour sensibiliser les citoyens sur ces dangers.
Par ces messages rédigés en français, la Protection civile veut
sensibiliser sur les risques et les dangers pouvant survenir de la mauvaise
utilisation du gaz, notamment les bouteilles de gaz butane, et l'inattention
des utilisateurs durant la saison hivernale qui connaît toujours son lot
d'accidents et de victimes. Le développement de la téléphonie mobile
interactive a favorisé l'apparition d'une multitude de services à valeur
ajoutée.
Ces derniers mois, c'est le service SMS qui est en vogue. Il existe deux
catégories de SMS. Ceux qui sont régularisés et envoyés par l'opérateur ou l'un
de ses partenaires, comme les audiotels, et ceux non régularisés qui sont
envoyés à l'insu de l'opérateur. Pour les SMS de la Protection civile, il
s'agit d'un accord entre l'opérateur et la Protection civile, et
ce, dans le cadre d'une campagne d'information.
«La Protection
civile vous informe que le gaz est un tueur silencieux. Pour votre sécurité, pensez
à aérer vos foyers», «La
Protection civile vous recommande de vérifier les
installations domestiques de gaz et d'électricité», «La Protection civile vous
conseille de vérifier et d'entretenir vos installations», autant de messages
envoyés aux usagers. Inciter les citoyens à respecter les conditions
d'utilisation de l'énergie gazière pour passer un hiver confortable, en toute
sécurité et hors danger est l'objectif principal de cette campagne de
sensibilisation et d'information. Face au nombre sans cesse croissant des
victimes d'asphyxies et autres explosions, la Protection civile a
choisi de prévenir via les SMS. Il est question, en fait, que les citoyens
soient sensibilisés à travers cette campagne sur les risques liés à la mauvaise
utilisation du gaz et de l'électricité, les orienter pour une meilleure
exploitation de cette énergie. À propos du volet des accidents liés au gaz, il
a été sérié trois catégories : l'explosion et l'incendie, l'asphyxie et enfin
l'intoxication.
Concernant les explosions, les élèves auront droit aux explications
relatives aux trois facteurs devant être présents pour provoquer une
déflagration, à savoir le gaz, l'oxygène et une étincelle. Le risque
d'explosion est intimement lié au taux de gaz présent dans la pièce. Pour le
gaz naturel, ce taux varie de 5 à 15% du volume de la pièce, alors que pour le
gaz butane il se trouve dans un intervalle de 1,8 à 8,8%. Dans toute fuite de
gaz, il est impérativement recommandé de ne jamais toucher un appareil
susceptible de provoquer des étincelles (électricité, briquet, disjoncteur, téléphone,
etc.) et d'aérer au plus vite les lieux. Pour éviter des accumulations de gaz
dans la maison, il est conseillé d'éloigner les enfants des appareils de
cuisson et de chauffage, de remplacer les tuyaux de gaz dont la date de
péremption est arrivée à échéance, et permettre à tout moment une arrivée d'air
frais.
A Oran, huit personnes sont mortes et une centaine ont été asphyxiées par
le gaz, durant les deux derniers mois. Concernant le monoxyde de carbone, et
durant la période hivernale où les températures atteignent dans certaines
régions 1°C,
ils sont de plus en plus nombreux à recourir à l'utilisation d'appareils de
chauffage et d'autres combustibles organiques. Cette situation n'est pas sans
conséquence. L'usage des chauffages à gaz où de certains
combustibles organiques, tels que le charbon, l'essence ou le fuel, dégage du
monoxyde de carbone qui est un gaz très dangereux même en faible quantité. Durant
les deux derniers mois, huit personnes sont mortes après avoir inhalé des gaz
brûlés. Les braseros et les chauffages à gaz constituent les principales causes
d'intoxication. Les chauffages à gaz étaient à origine de la
mort de quatre personnes, alors que le brasero a fait quatre morts, dont trois
frères. En effet, tout récemment, un jeune homme employé comme agent de
sécurité dans une usine à la zone industrielle d'Es-Sénia
a été découvert mort, après avoir été intoxiqué par les gaz brûlés d'un brasero.
En janvier dernier, deux personnes (une femme et un homme) ont été découvertes
mortes, dans une pizzeria à Saint Eugène. Durant le même mois, trois frères
sont morts asphyxiés dans une exploitation agricole à Sidi Ben Yebka, après avoir inhalé des gaz brûlés émanant d'un braséro, alors qu'un ressortissant syrien est mort dans sa
chambre, intoxiqué par le monoxyde de carbone. D'autre part, sept personnes
d'une même famille ont été brûlées dans un incendie provoqué par une fuite de
gaz.
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Posté Le : 19/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com