Le secrétariat
permanent de l'instance exécutive du parti du FLN, présidée par Abdelaziz
Belkhadem, s'est réuni hier au siège du parti à Hydra. Initialement, il était
prévu de donner le coup d'envoi pour les primaires des sénatoriales, prévues
pour la fin de l'année en cours.
Mais cette
décision a été reportée pour mercredi prochain. « Nous avons quelque retard et
nous comptons y remédier au courant de cette semaine », nous a dit le chargé de
communication, Said Bouhadja, au sortir de la réunion. « Belkhadem nous a
instruits de transmettre les directives concernant les primaires. Il a insisté
sur le fait d'encourager les femmes à postuler et élire ceux qui représenteront
le mieux notre parti. Il était prévu qu'on dégage un certain nombre de mesures
et lancer officiellement le primaires, mais vu les engagements du secrétaire
général, nous avons dû lever la séance et reporter le reste des points à
l'ordre du jour pour mercredi prochain ».
La réunion s'est
déroulée en présence des membres du secrétariat national et des responsables
des 6 commissions centrales. Selon notre interlocuteur, « Belkhadem a réitéré
la volonté de son parti d'accorder un quota important pour les femmes pour être
plus en conformité avec l'actuelle Constitution ». Il est vrai qu'une telle
mesure remet en cause beaucoup de méthodes au sein du vieux parti où les hommes
ont toujours eu la part belle. S'agissant des alliances, « la décision revient
aux responsables locaux qui ont le libre arbitre d'engager des deals avec les
autres formations politiques, y compris le RCD ou le PT », nous a dit notre
interlocuteur en ajoutant, que « les responsables des maouhafadhas et des
kasmas sont plus à même de servir l'intérêt du parti ». Les élections pour le
renouvellement partiel du Sénat risque de déboucher sur des alliances contre
nature auxquelles le mot calculs remplace convictions politiques.
Paradoxalement,
les partis constituant l'Alliance présidentielle (FLN, RND et MSP) vont se
retrouver face à face dans l'arène pour rafler le maximum de sièges, quitte à
pactiser avec les ennemis naturels pour atteindre cet objectif. D'ailleurs, le
chargé de communication ne nie pas cette éventualité en soutenant que des
contacts ont été d'ores et déjà entrepris. « Dans notre stratégie, a-t-il
affirmé, nous n'excluons aucun parti mais nous laissons nos élus locaux prendre
les décisions qui s'imposent, ils connaissent mieux la réalité de leurs régions
et les spécificités de la wilaya où ils sont implantés ». Concernant la
préparation du 9ème congrès, à l'ordre du jour de la réunion, le chargé de la
communication estime que « le travail en est à sa phase finale.
« Nous avons
installé le mouhafadh de Béjaïa, a-t-il affirmé, il reste les mouhafadhas de
Khenchla et Biskra. Quant à M'sila, la wali ne nous a pas encore accordé
d'autorisation pour la réunion, mais cela ne saurait tarder ». Quant au congrès
parallèle que les animateurs de la cellule de crise comptent organiser, notre
interlocuteur a ironisé en déclarant qu' « qu'ils sont minoritaires ».
Par ailleurs, et à
l'occasion des commémorations des événements du 17 Octobre, le porte-parole du
FLN, à une question sur la toute nouvelle fondation dédiée aux harkis, ne mâche
pas ses mots.
Le responsable
politique en fait le lien avec la campagne dont est ciblé son parti ainsi que
certains membres de la direction dont il fait partie, en affirmant que « les
voix qui appellent à ce que le FLN soit remis au musée, qui attaquent les
symboles de la Révolution, y compris Ben Bella, et qui jettent le discrédit sur
les moudjahidine, travaillent pour la même chapelle. Nous savons très bien que
ce sont là les méthodes des services secrets français. C'est un complot des
services secrets français pour parasiter les négociations entre l'Algérie et la
France. Ils veulent qu'on recule sur l'exigence du pardon avant toute
normalisation des relations entre nos deux pays. Nous ne céderons pas sur cette
question et nous continuerons à exiger le pardon pour les crimes et les
exactions commis par l'armée française durant la période coloniale ». Pour
rappel, la France a récemment annoncé, officiellement, la création d'une
Fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie, voulue par l'ancien président
Jacques Chirac et inscrite dans la loi du 23 février 2005 « portant
reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français
rapatriés», ainsi qu'une série de mesures en faveur des harkis.
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Posté Le : 19/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Moufida R
Source : www.lequotidien-oran.com