Algérie

Campagne contre la vente d'armes à l'Arabie Saoudite



Plusieurs ONG, dont Amnesty International, ont épinglé de nouveau la France pour ses ventes d'armes à des pays engagés dans des conflits ou accusés pour leurs violations des droits de l'homme."Silence, on arme", est le nom d'une vaste campagne lancée, depuis hier, par Amnesty international pour "dénoncer les graves manquements des autorités françaises en matière de transparence et de contrôle dans le domaine des exports d'armement", lit-on sur le site de l'ONG de défense des droits de l'homme. Cette campagne vise à faire pression sur le gouvernement français mais aussi à prendre à témoin l'opinion publique sur l'usage des armes françaises dans des zones de conflit comme dans le Yémen et en Libye. "La France est universellement connue pour son savoir-faire. Ce ne serait que justice qu'elle le soit également pour son savoir-tuer", écrivent encore les initiateurs de cette campagne, scandalisés par l'usage de ces armes contre des populations civiles en dépit du Traité international sur le commerce des armes (TCA), ratifié par la France en 2014. "On peut dire que la France est complice de crimes de guerre dans la mesure où le Traité sur le commerce des armes (TCA) n'est pas respecté par la France qui l'a pourtant signé et ratifié", a déclaré hier, Cécile Coudriou, présidente d'Amnesty International France, citée par le média Franceinfo. "Les ventes d'armes telles que celles faites à l'Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et à l'Egypte sont des ventes illégales. Ce traité stipule que dès qu'il y a un risque majeur de violation gravissime des droits humains, crimes de guerre ou contre l'humanité, les transferts d'armement doivent cesser. Contrairement à ce qui est dit par Jean-Yves le Drian, Florence Parly ou Emmanuel Macron, la France continue de vendre des armes dans des pays où les victimes sont d'abord des civils. Le Yémen en est le pire exemple.
C'est absolument scandaleux que ces ventes continuent", a soutenu encore Mme Courdiou. Troisième pays exportateur d'armes au monde, la France compte parmi ses principaux clients des pays engagés dans des conflits et/ou épinglés pour leurs violations des droits de l'homme. Une enquête dont le nom "Frencharms", initiée récemment par le média néerlandais indépendant Lighthouse Reports en coopération avec Disclose et le soutien d'ARTE, Bellingcat, Mediapart et Radio France, a apporté les preuves qu'au Yémen, en Libye, au Sahara occidental et au Cameroun, des armes vendues par la France sont utilisées sur des théâtres de guerre, dans des cas de répression interne et de torture. L'Egypte, autre pays commettant des violations des droits humains sur des populations civiles, est également un fidèle client de la France. Selon Amnesty international, seuls quatre pays ont annoncé la suspension de leurs transferts d'armes vers l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis : l'Allemagne, le Danemark, la Finlande et la Norvège.
Karim Benamar


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