Les pouvoirs publics ambitionnent d'augmenter progressivement la production céréalière pour la porter à 70 millions de quintaux en 2019. Cette progression devrait se réaliser à travers, notamment, l'extension des surfaces irriguées, l'intégration de la fertilisation, des semences certifiées et du renforcement de la mécanisation.Le ministre de l'Agriculture du développement rural et de la pêche, M. Sid Ahmed Ferroukhi, a annoncé le lancement le 1er octobre dernier, de la campagne agricole 2015/2016 pour laquelle, a-t-il affirmé, toutes les conditions techniques (semences, engrais et matériels agricoles), ont été réunies " pour agir sur les rendements ". D'ailleurs, les premières pluies que connaît notre pays ces jours-ci sont de bon augure. Il est important de rappeler que les importations des céréales (blés, maïs, orge) ont atteint 2,33 milliards de dollars (md usd) durant les huit premiers mois de 2015, contre près de 2,45 md usd à la même période de 2014, en baisse de 4,56%, en dépit d'une hausse des quantités importées, selon les dernières statistiques des Douanes algériennes. La baisse en valeur des importations des céréales s'explique essentiellement par une baisse des prix sur le marché mondial en raison de l'abondance de l'offre, ainsi que par le recul des importations algériennes de l'orge et de maïs. En effet, les quantités importées ont été estimées à 8,84 millions de tonnes les huit premiers mois 2015 contre 8,22 millions de tonnes à la même période de l'année d'avant (+7,6%), précise le Centre national de l'information et des statistiques des douanes (Cnis). Après des hausses relevées durant les premiers mois de cette année, les importations des céréales ont enregistré une "importante" baisse en valeur de prés de 39% durant le mois d'août 2015, ce qui a eu un impact direct sur les importations des huit premiers mois de cette année. Cette baisse s'explique essentiellement par le recul des prix agricoles mondiaux, en raison de l'abondance de l'offre et d'une moindre demande chinoise, selon l'Indice mensuel (août 2015) des prix alimentaires de l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO). Les céréales ont connu durant le seul mois d'août dernier une baisse de 7% par rapport à juillet 2015, atteignant ainsi leur plus bas niveau depuis mars 2009.Ce recul des prix a encouragé l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) à effectuer des achats afin de reconstituer les stocks stratégiques de céréales notamment les blés et en anticipant la période hivernale, caractérisée généralement par une baisse de l'offre. En 2014, la facture des importations des céréales s'était établie à 3,54 milliards de dollars, en hausse de 12% par rapport à 2013. La production céréalière nationale a atteint 40 millions de quintaux durant la campagne moissons-battage 2014-2015, contre 35 millions de quintaux lors de la saison précédente (+14,3%), selon l'Oaic. Ainsi donc et s'exprimant jeudi dernier lors de l'émission L'Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Sid Ahmed Ferroukhi a précisé que le secteur agricole participe pour 70% aux besoins de consommation des Algériens. Il a affirmé qu'en mobilisant des " accélérateurs de croissance ", il lui est possible de dégager des excédents à l'exportation. Il estime que le talon d'Achille de l'agriculture reste constitué par la céréaliculture, (65 millions de quintaux engrangés à l'issue de la campagne agricole 2014/2015), largement tributaires, selon lui, des " variations du climat". et justement, cette semaine a été bien pluvieuse et donc annonciatrice de bon augure. Rappelant que sur les 3.000 hectares de surfaces agricoles les céréales occupent 1,2 million d'hectares, " dont 150.000 à 200.000 en irrigué ", le ministre annonce que les efforts tendent actuellement à accroître cette superficie pour la porter à 1 million d'hectares, d'ici 2019. Par ailleurs, il est utile de rappeler qu'il y a une vingtaine de jours, le ministre du secteur avait bien déclaré que "L'option privilégiée actuellement par l'Etat est d'arriver à une exploitation permanente et intensive de l'ensemble du foncier agricole, quelle que soit la nature de la concession et de l'activité exercée", a indiqué le ministre, en marge d'une rencontre de concertation avec des exploitants agricoles, issus des régions steppiques, ajoutant que les pouvoirs publics sont disposés à accompagner les exploitants qui s'inscrivent dans cette démarche". M. Ferroukhi a appelé ces derniers à s'éloigner, autant que possible, des "sentiers bureaucratiques" et à emprunter la voie tout tracé par l'Etat qui n'a jamais, jusqu'à présent, ménagé aucun effort pour développer l'activité agricole et améliorer les conditions de vie des populations rurales. Enfin, Le ministre de l'Agriculture du développement rural et de la pêche, M. Sid Ahmed Ferroukhi a jugé, à ce propos, nécessaire d'opérer des "correctifs" à certains textes de loi pour permettre la réalisation de cet objectif, évoquant, l'exemple des textes de loi relatifs à l'orientation agricole, la concession et les prérogatives et les missions du Haut commissariat au développement de la steppe.
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Posté Le : 11/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Saïd B
Source : www.lemaghrebdz.com