Algérie

Caméléons, cireurs d'élite'



Il y a eu l'acte V en vendredis festifs et pacifiques pour manifester la colère sur un écrin de fête. Mais pas à un paradoxe près, y aura-t-il une issue positive à ce blocage ' Quand on sait que la situation économique du pays, très critique, passe curieusement à la trappe au moment où la confiance entre peuple et dirigeants a pris la clé des champs, la question reste ouverte. Elle l'est comme la proportion à s'étonner de ces mètres-étalon de la médiocrité ou de la haine qui balancent en gros et en détail. En fait, par ces temps de déballages ne visant qu'à se refaire une virginité, on a envie de rigoler devant ces déserteurs passant en revue leurs troupes. On rigolerait volontiers s'il y avait une subtilité d'humour dans leurs propos de convertis découvrant le peuple. Mais, l'humour comme l'art est difficile. Heureusement, il y a bien longtemps que le ridicule ne tue plus personne. N'ont-ils donc rien d'autre à faire que de cracher leur venin, sans surprise ni originalité ' On les a connu plus aimables, surtout en forçant leur nature de vautours. Ils étaient champions quand il s'agissait de courber l'échine en cireurs d'élite en tant que tireurs à plat ventre.D'ailleurs, cet à-plat-ventrisme a toujours été leur sport favori, il rajoute juste une corde à son arc, il vise désormais le mouvement populaire. Pour ça, il fait allégeance à la rue en déversant des tombereaux de haine sur d'anciens amis, ou du moins considérés comme tels. Mais bon, disons que c'est dans l'air du temps. Toutefois, les dégâts provoqués par ces caméléons sont incommensurables. Et ce ne sont pas que les partis politiques qui s'écharpent. Des institutions républicaines, des organisations dites de masse, des associations, connaissent le même topo. C'est une Algérie en lambeaux que l'on exhibe à la face du monde, et la présente débandade a levé un coin du voile qui l'enveloppait. De toute évidence, l'avenir se fera sans ces convertis n'ayant même pas le courage de leur parcours, aujourd'hui éventé par eux-mêmes. C'est ainsi qu'on ne s'explique toujours pas comment un ancien ministre de la Communication, au demeurant fort sympathique, ait pu taire l'épisode de son limogeage durant près de vingt ans.
Il aurait reçu plusieurs offres, après son limogeage, notamment des postes d'ambassadeur, mais qu'il aurait refusé, préférant retourner enseigner. Au moins un qui n'aura pas renoncé à enseigner? Plus bas dans la hiérarchie, même topo qui voit certains hauts fonctionnaires solliciter la compagnie de l'appariteur ou celle du chauffeur. Rideau, aussi, sur ces petits chefaillons d'administration à qui il fallait presque demander audience pour une pause-café ou un repos compensateur. Ils veulent tous être populaires alors qu'ils auraient pu l'être auparavant, sans jouer aux caméléons. Curieusement, sur la toile, il se trouve toujours des personnages de leur acabit pour venir tenir le flambeau recto verso de la critique exacerbée, du propos assassin, de la réplique vacharde. On ne sait ce que doivent être les journées de tels personnages, mais une chose est sûre : ils doivent être soit malheureux, soit incapables de la moindre sensibilité pour se montrer ainsi, toujours vindicatifs, toujours négatifs en cireurs d'élite?


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