Algérie

Caméléon et Gnawa El Waha ont séduit


Caméléon et Gnawa El Waha ont séduit
Dans son allocution d'ouverture, le premier magistrat de la wilaya de Béchar, Mohamed Salamani, a souligné que la manifestation, ayant pour slogan « Diwane : patrimoine et culture », s'inscrit dans le cadre de « la promotion de notre culture ». Il explique à l'assistance parmi laquelle on notait la présence de l'ambassadrice de la République de Finlande, Mme Hannel Voionmaa, que « le Diwane est une musique fondée sur un principe de répétition, exaltante, qui éveille les sens et transporte l'esprit ». « Elle est un art de vivre et une culture qu'il faut sauver de l'oubli, conserver et préserver » expliqua-t-il. Le « bal » a été ouvert par la troupe féminine Ahallil Cherwiyen . Une « bande » de 15 femmes accompagnées de deux hommes (pour jouer aux instruments) a fait rappeler aux anciens de la région de Saoura des chansons qu'ils les ont bercés tout au long de leur enfance. Ces charmantes femmes, aux habits traditionnels, ont pu et su élever la chanson de la région et la classer parmi les musiques universelles. La deuxième troupe à rejoindre la scène fut le groupe Gnawa El Waha de Béchar. Ces artistes, au nombre de sept, ont déjà remporté le premier prix du même festival lors de la 6e édition. Ils ont aussitôt subjugué le public gratifié de plusieurs morceaux de musique ou chants puisés du répertoire ancien du Diwane. Ce groupe de chants et musique du genre Melhoun, après un istikhbar d'usage, a interprété plusieurs chansons de son répertoire, notamment « Ya Karim ya Allah ». Ce groupe renferme, dit-on, les meilleurs joueurs de Guembri dont un jeune maalem. Sa maitrise de cet instrument à cordes, base de la musique Diwane, n'a pas laissé le public indifférent.Jeunes en extaseLe groupe algérois de musique moderne « Caméléon » a charmé toute l'assistance, estimée à 4.000 personnes dont des centaines de familles. Sur scène, le quintet algérois n'a pas laissé de marbre des jeunes, qui se sont déhanchés le temps d'un spectacle de bonne facture. Anis à la guitare solo, Réda à la basse, Hocine à la batterie, Hocine Sekhar au clavier et Ahcène le chanteur, ont fait vibrer le stade et ont réussi à garder l'assistance jusqu'au petit matin. Leur prestation, la première à Béchar, « fut tout à fait réussie » a commenté un jeune spectateur qui s'est défoulé sans retenue. D'autres jeunes ont repris en ch?ur les « tubes » du groupe comme « Lillah », « El Bir Sghir » « Nedmet ». Ils nous ont confié leur souhait de voir ce genre de concerts se répéter souvent. En bas de la scène, M. Hamdani Lamari, commissaire du festival (également directeur de la maison de la culture de Béchar) évoque plusieurs nouveautés dans cette 8e édition, notamment l'organisation d'une « lila diwane », avec reproduction de l'ensemble des rites, la production d'un album audio, l'édition du premier numéro diwane et l'organisation d'exhibitions sur les places publiques. Les trois lauréats qui seront primés (200.000 DA pour le premier, 150.000 DA pour le deuxième, 100.000 DA pour le troisième) prendront part, comme à l'accoutumée, au Festival international de la musique diwane d'Alger. Ce dernier est prévu au mois d'août prochain. Parallèlement aux nombreuses denses activités qui auront lieu au chef-lieu de wilaya, le festival se deploie aussi dans les ksour comme Kenadsa, Beni Abbés et Taghit.


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