Algérie

Calme relatif au Caire Le secteur des manifestations bouclé



Calme relatif au Caire                                    Le secteur des manifestations bouclé
La place Tahrir a retrouvé, hier, un calme relatif après plusieurs jours de manifestations.Dans la matinée, les forces de l'ordre ont évacué les manifestants de la place Tahrir et barré avec un mur en béton une rue du Caire où s'étaient concentrés les heurts, qui ont fait au moins 11 morts et plus de 500 blessés en trois jours selon un dernier bilan officiel. La grande avenue conduisant de la place Tahrir au siège du gouvernement était barrée depuis samedi par un mur en béton afin d'empêcher les contestataires d'approcher du siège du gouvernement, où la confrontation avait débuté vendredi matin, selon des correspondants de presse sur place. Ces troubles ont éclaté après qu'un manifestant hostile au Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige l'Egypte depuis le départ de M. Moubarak, eut raconté avoir été arrêté et frappé par des soldats, provoquant la colère de ses camarades, selon des témoins. Mais le Premier ministre Kamel al-Ganzouri a imputé ces violences à des «éléments infiltrés» qui «ne veulent pas de bien à l'Egypte». Les affrontements qui ont secoué ces trois derniers jours la place Tahrir, sont les plus violents depuis les heurs similaires qui avaient fait 42 morts, principalement au Caire, quelques jours avant le début, le 28 novembre, des premières législatives depuis la chute de l'ex-président Hosni Moubarak, en février, chassé par une révolte populaire. Par ailleurs, l'armée a déféré devant le procureur 164 personnes, dont neuf femmes et des mineurs, arrêtées pour implication présumée dans les heurts et pour incendie de bâtiments, en vue de leur éventuelle inculpation, selon une source militaire. Dimanche, des manifestants avaient incendié le bâtiment de l'Institut d'Egypte, qui «contenait des manuscrits très importants et des livres rares dont il est difficile de trouver l'équivalent dans le monde», selon le ministre égyptien de la Culture, Chaker Abdel Hamid, qui a qualifié cet acte de sabotage de «catastrophe pour la science». Les violences qui frappent l'Egypte surviennent en pleine période électorale : Le scrutin législatif, qui a commencé le 28 novembre et doit se poursuivre jusqu'en janvier, s'est traduit par une large domination des formations islamistes. En réaction à ces troubles, la Ligue arabe a exprimé ses «vifs regrets» à la suite des évènements survenus ces trois derniers jours au Caire. Dans un communiqué, le secrétaire général de l'organisation panarabe, Nabil al-Arabi, a appelé à une «enquête immédiate» sur ces violences qu'elles «ne se reproduisent pas».Pour sa part, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, s'est dit «très inquiet de la résurgence de la violence» en Egypte, accusant les forces de sécurité de ce pays d'en faire un usage «excessif» à l'encontre des manifestants. Il a, en outre, appelé le gouvernement de transition à «agir avec retenue et à respecter les droits de l'Homme», soulignant «l'importance d'un climat apaisé pour soutenir le processus électoral en Egypte dans le cadre de sa transition vers la démocratie et l'instauration rapide d'un ordre civil».
R. I.


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