Algérie

Calme précaire à Tripoli, reprise des exportations de gaz vers l'Italie



Calme précaire à Tripoli, reprise des exportations de gaz vers l'Italie
Le spectre de la guerre civile plane sur la Libye après les affrontements de Tripoli (Ph. DR)Le gazoduc Green Stream livrant le gaz à l'Italie avait été fermé lundi par un groupe armé de cette minorité, qui revendique l'inscription de ses droits culturels et ethniques dans la future Constitution de la Libye. Le complexe gazier, situé près de la ville de Zouara à 100 km à l'ouest de Tripoli, est géré par Millitah Oil and Gas, une société mixte détenue à parts égales par le groupe énergétique italien ENI et la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC). Les responsables de la compagnie ont immédiatement procédé au contrôle des installations des usines avant la réouverture des vannes du gazoduc qui exporte du gaz naturel vers l'Italie. Le haut conseil des Amazighs de Libye a expliqué dans un communiqué que la levée du sit-in était une réaction aux "événements déplorables qui ont eu lieu vendredi soir à Tripoli".
Grève générale et calme précaire à Tripoli
Dimanche, un calme précaire régnait à Tripoli après les violents combats de vendredi et samedi entre les milices qui contrôlent la ville et des citoyens armés, qui tentaient de les chasser de la capitale.
Les violences avaient éclaté vendredi, quand des membres d'une milice, positionnée dans le quartier de Gharghour (sud), avaient tiré sur des manifestants pacifiques venus réclamer son départ de Tripoli.
Une grève générale de trois jours a été décrétée samedi dans la soirée, par le conseil local de la ville de Tripoli, en signe de « deuil et de solidarité » avec les familles de victimes des affrontements. Une grève générale et un appel à la désobéissance civile à travers tout le pays ne sont pas à écarter pour « jusqu'au départ des milices », ont déclaré des responsables locaux à des médias étrangers. Le gouvernement a été incapable de déloger les milices dans la capitale et plusieurs régions du pays, poussant le Premier ministre Ali Zeidan brandir la menace d'une intervention étrangère pour rétablir l'ordre à travers le pays.
L'économie libyenne au bord de l'asphyxie
La détérioration de la situation dans le pays intervient dans un contexte d'asphyxie financière suite à la paralysie de la quasi-totalité de l'industrie pétrolière libyenne, principale pourvoyeuses en ressources financières pour le gouvernement. Les principales installations énergétiques du pays sont sous contrôle des différentes milices lourdement armées, qui réclament leur part de la rente pétro-gazière ou avancent des revendications séparatistes. La production pétrolière du pays, qui était de 1,5 millions de barils/jour avant la chute du régime de Kaddafi, a été réduite à environ 250.000 b/j, selon des estimations officielles. Selon le ministre de l'Economie Moustafa Abou Fanas, le pays a perdu près de 8 milliards de dinars (4,8 milliards d'euros) de revenus pétroliers, suite à la paralysie des installations portuaires et des gisements de production d'hydrocarbures du pays.


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