Algérie

Calme précaire à El Qods



De nouveaux heurts ont éclaté, hier, entre les Palestiniens et la police sioniste sur l'esplanade des Mosquées à El Qods-Est occupée, quelques heures à peine après l'annonce d'un cessez-le feu entre l'Etat hébreu et les autorités de Ghaza et deux semaines exactement après des accrochages similaires qui ont déclenché l'amorce d'une troisième Intifadha dans les Territoires palestiniens occupés par l'entité sioniste. Ces nouvelles provocations viennent confirmer les mises en garde du MAE, Sabri Boukadoum, devant l'Assemblée générale de l'ONU, au nom du Groupe arabe près les Nations unies. Celui-ci avait indiqué jeudi, dans une intervention remarquable et remarquée, que la communauté internationale ne doit plus demeurer «inerte, les bras croisés derrière les écrans, à compter les centaines de morts et de blessés dont des femmes, des enfants et des vieillards, sans parler des dégâts considérables causés aux principales infrastructures». En mettant l'accent sur le fait que la réunion convoquée par l'Algérie «ne vise nullement à exempter le Conseil de sécurité de ses responsabilités juridiques, morales et historiques sur la question palestinienne», il a clairement situé les multiples agressions répétées de l'Etat sioniste contre une population désarmée qui a le droit de protéger, même à mains nues, le sanctuaire de l'esplanade des Mosquées dont on a vu, hier, que les sionistes n'ont pas abandonné le rêve d'une conquête. D'où l'impérieuse urgence d'une mobilisation, sans aucune équivoque, de l'ONU, Conseil de sécurité compris, pour balayer toute prétendue légitimité dont se parent les colons et l'armée sionistes pour agresser, encore et toujours, les Palestiniens d'El Qods occupée. On a bien vu, dans les propos plus que mesurés, du président américain Joe Biden qui estime qu' «Israël a le droit de se défendre» face à une «menace arabe et palestinienne» fantasmée depuis des décennies que les capitales occidentales ont toujours du mal à se défaire d'un certain parti pris, malgré l'évolution notoire de leur peuple sur la nature et les conséquences de ce conflit, à la fois pour l'Islam et pour la chrétienté.Ainsi, hier, après la grande prière qui a mobilisé une foule de Palestiniens, la police sioniste s'est empressée de communiquer sur les «centaines de personnes (qui) ont lancé des pierres et des cocktails Molotov en direction d'agents de police qui ont riposté», sans épiloguer sur les moyens de dispersion dont elle fait systématiquement usage, comme les grenades assourdissantes, les gaz lacrymogènes et les canons à eau «putride». Des grenades qui explosent jusque dans la principale mosquée de l'esplanade et dont bon nombre de Palestiniens garderont les stigmates, leur vie durant. Les évènements d'hier sont éloquents, comme bien d'autres avant eux, et il est à craindre que l'Etat sioniste ne poursuive, envers et contre tous sa politique de judéisation de la ville sainte dont il prétend qu'elle lui appartient, en tant que fait d'arme, depuis 1967, piétinant par-là même les multiples résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et les droits inaliénables du peuple palestinien à ses sanctuaires musulmans et chrétiens.


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