Algérie

Caisse nationale des retraites: Le déficit pourrait atteindre les 700 milliards de DA en 2020



Le déficit de la Caisse nationale des retraites (CNR) pourrait atteindre d'ici fin 2020 les 700 milliards DA (Mrds), a indiqué samedi à Alger, le directeur général du Trésor, Fayçal Tadinit. S'exprimant devant les membres de la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Tadinit a affirmé que le déficit de la CNR va encore se creuser cette année et pourrait atteindre les 700 milliards de DA, précisant que le déficit de la Caisse avait avoisiné les 680 Mrds de DA à la fin de 2019.Répondant aux interrogations des membres de la Commission des Finances dans le cadre des débats sur l'avant projet de règlement budgétaire 2017, le DG du Trésor a estimé que ce déficit «structurel» de la CNR est devenu «un vrai problème» pour lequel «il va falloir trouver des solutions dès maintenant», a-t-il plaidé. Dans ce contexte, le même responsable a rappelé que «le déficit chronique de la CNR pèse lourdement sur le Trésor public».
Abordant la question de l'endettement extérieur, M. Tadanit a assuré que le montant ne dépassait pas les 1,2 milliard de dollars, constitué essentiellement, selon lui, de crédits concessionnels obtenus auprès de fonds gouvernementaux. Interrogé sur les raisons du refus de l'Algérie de faire appel aux emprunts extérieurs pour financer les projets d'investissements, le DG du Trésor a expliqué que des conditions préalables devraient être réunies pour pouvoir solliciter ce type de prêts.
A ce propos, il a cité particulièrement la nécessité de disposer des ressources en devise hors secteur des hydrocarbures et la disponibilité de recettes fiscales de manière à pouvoir rembourser les emprunts levés au niveau des marchés financiers internationaux. Assurant que la possibilité de financement par des prêts extérieurs reste possible en vertu de la loi de finances complémentaire 2020, M. Tadinit a fait observer également que l'Algérie est l'un des principaux actionnaires notamment dans la Banque africaine de développement (BAD). Ceci permet, selon lui, de mieux négocier des crédits pour la réalisation de divers projets.
«Nous devons aller auprès de ces banques pour lever des financements dont on a besoin», a-t-il recommandé. Lors de ses réponses aux questionnements des parlementaires sur le financement dit non-conventionnel, le DG du Trésor a précisé que «ce financement avait permis de répondre aux besoins des projets du secteur de l'habitat, des investissements réalisés par des entreprises économiques publiques et de combler le déficit des Caisses nationales de la sécurité sociale (CNAS) et des retraites (CNR)». Dans son exposé sur la situation du Trésor en 2017, M. Tadinit a évoqué un déficit global qui avait atteint 1.590,28 milliards DA, en baisse de 753,45 milliards DA par rapport à 2016 (2.343,73 Mrds DA).
Le déficit avait été épongé grâce aux ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR) à hauteur de 784,46 Mrds de DA (entièrement épuisé au 31 décembre 2017) et le recours au financement non-conventionnel (570 Mrds DA), a fait savoir l'intervenant, précisant par ailleurs que les crédits alloués aux entreprises pour la réalisation de leurs projets avaient mobilisé 2.378, 80 Mrds DA, contre 2287,44 Mrds en 2016.


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