Algérie

Cafouillage sur les lieux du drame



La débandade était à son comble aussi bien sur les lieux des attentats que devant les pavillons des urgences des hôpitaux. Des familles inquiètes pour leurs proches craignant d?être présents sur les lieux du drame, à l?instar des étudiants, des écoliers qui empruntent l?itinéraire macabre, vivaient leur angoisse à en mourir. Toutes les tragédies que le pays a vécues y compris les catastrophes naturelles n?ont pas servi de leçons à nos responsables dans la gestion de l?événement. Pourtant, tout le monde peut se rappeler de la littérature abondante qui remet à chaque fois au goût du jour le fameux plan Orsec. Les successifs drames qui ont touché directement le citoyen n?ont pas pour l?heure déclenché ce plan d?organisation des secours tant ébruité Mardi, la radio et la télévision, tant incontournables en pareil moment d?angoisse et de panique, restaient muettes devant tant de malheurs. Aucune information n?est venue soulager, un tant soit peu, ces familles éplorées pour les orienter dans la recherche d?informations au sujet de leurs proches. Le black-out était total au point où beaucoup de citoyens ignoraient, longtemps après le drame, le lieu exact des explosions. Une telle situation ne peut alors que favoriser la rumeur avec tous ses excès. Une fois parvenue sur le lieu du drame, la foule incontrôlable ne peut que compliquer une situation déjà anarchique. Les secours sont gênés et des actes malveillants de gens malintentionnés deviennent alors possibles La pression, le flot humain qui gagne les structures hospitalières sèment la même désolation. Des femmes, des hommes pleurent leurs proches avant même de confirmer leur décès. Des scènes encore insoutenables se déroulent devant l?accès aux urgences déjà saturées. La désorganisation est totale. Personne, pendant ces moments, ne peut songer à la présence, si précieuse, de psychologues pour aider à mieux faire accepter la mort d?un être cher. Mardi, le chaos était total. Les leçons des tragédies passées et vécues par le peuple ne lui ont pas été d?un grand secours !


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