Algérie

Café littéraire : Muses Exilées célèbre la liberté



Le Théâtre régional de Béjaïa Abdelmalek Bouguermouh était archicomble le samedi 20 janvier dernier. Le public, de différentes tranches d'âge, s'est déplacé nombreux pour assister à la 6e édition de Muses exilées, organisée par le Café littéraire de Béjaïa.Au programme, une exposition de deux photographes bougiotes, Sofiane Bakouri et Yassine Belahsène, et du photographe algérois Mehdi Hachid, a occupé le hall du théâtre. Neuf grandes photographies sur la thématique du huis clos était exposées pour illustrer subtilement des espaces exigus. Elles se proposent comme une contestation de l'enfermement pour mieux aspirer vers la libération, voire la liberté.
C'est avec un décor sobre, représentant un coffre d'où débordent des livres posés dans le tas, quelques feuilles manuscrites froissées et des bouteilles de vin vides traînant sur le sol, symboles et muses de l'artiste, que le spectacle a eu lieu.
Les notes orientales du guitariste Kakou Bouzidi et la voix féerique de Souad Haniz ont accompagné le texte de Gibran Khalil Gibran, intitulé La Liberté, déclamé par Maya Bendada et Kamel Guissé. Animatrice au Café littéraire et initiatrice de Muses exilées, Siham Benniche a expliqué que «c'est pour exorciser leur exil que les artistes de différents domaines et de différentes provenances se donnent rendez-vous sur notre scène, chaque trois à quatre mois».
Le programme a continué avec un hommage rendu à l'auteur d'expression kabyle, Salem Zenia, fervent défenseur de la culture berbère et l'auteur d'expression française, Rabah Belameri. La jeune équipe de Muses exilées a déclamé quelques extraits des livres de ces deux auteurs, avec accompagnement musical.
La chanteuse, Chahrazed Aous, et le guitariste, Oualid Boudraâ, ont marqué une pause musicale avec leurs propres compositions, avant de reprendre avec la poésie en trois langues de Oumelkhir Fellague venue de Laghouat, Yara-Rim Menia, de Jijel, et Abdelkrim Bouchakel, de Béjaïa. Le spectacle s'est achevé avec la clôture musicale assurée par Mélinda et Mylène, deux choristes de Tizi Ouzou, et le groupe bougiote Ajrad, dont le nom fait référence à la célèbre chanson de Slimane Azem Effegh ay ajrad tamurt-iw.


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