Algérie

CAF : Quatrième délocalisation de suite d'une CAN



La Confédération africaine de football (CAF) a officialisé, avant-hier, en fin de journée, le retrait de la CAN 2019 au Cameroun, qui, de l'avis de la commission de candidature de l'instance africaine, ne sera pas prêt pour abriter ce rendez-vous continental entre juin et juillet de l'année prochaine, c'est-à-dire d'ici près de six mois.L'heureux successeur sera connu d'ici la fin du mois en cours. Mais certains évoquent d'ores et déjà la désignation du Maroc pour remplacer au pied levé le Cameroun. En tout cas, il est clair aujourd'hui que le mode de désignation des organisateurs des CAN pose problème.
La CAN 2019 est la quatrième édition de suite à être délocalisée. Tout a commencé en 2013, après le passage de l'organisation des coupes africaines des années paires vers les impaires. Cette édition devait avoir lieu en Libye. Mais, à l'approche du tournoi, il était clair que la CAN ne pouvait se jouer dans ce pays, en raison de la situation sécuritaire qui y prévalait.
La CAF a donc décidé de permuter la Libye avec l'Afrique du Sud qui devait organiser l'édition de 2017. La CAN 2013 a eu lieu donc finalement dans le pays de Nelson Mandela. Le Maroc s'est à son tour désisté de l'organisation de la CAN 2015 en raison de l'épidémie d'Ebola qui sévissait quelques mois auparavant dans quelques pays africains ? le Maroc avait réclamé un report d'une année mais la CAF avait refusé, décidant de la confier à un autre pays.
La Guinée équatoriale, qui avait déjà organisé la CAN 2012 en compagnie du Gabon, l'a remplacé dans l'urgence. En 2017, la Libye faisait face toujours à des problèmes d'insécurité. La CAF procède à un nouvel appel d'offres, auquel a pris part l'Algérie, et c'est le Gabon (coorganisateur de la CAN 2012) qui a été désigné. Cette fois-ci, le Cameroun s'est vu retirer l'organisation de la CAN 2019 en raison des retards enregistrés dans la préparation.
A ce rythme, et au vu des conflits et crises que connaissent nombre de pays africains, il se pourrait que la CAF arrive à une situation où il n'y aurait pas d'organisateur d'une CAN.
D'ailleurs, le passage de 16 équipes à 24, à partir de la prochaine CAN ? au moment de son attribution au Cameroun en 2014, il était question de 16 pays participants et en cours de route la CAF a décidé d'en porter le nombre à 24, ce qui avait chamboulé les plans des autorités camerounaises ? poserait problème à plusieurs pays africains puisque le nombre de stades nécessaires est désormais de six.
Il faut rappeler, en dernier lieu, que les attributions en 2014 des CAN 2019, 2021 et 2023, respectivement au Cameroun, à la Côte d'Ivoire et à la Guinée, ont été remises en cause l'année passée, notamment par le président du Cosafa (Conseil des Fédérations de football d'Afrique australe), Philip Chiyangwa, réputé très proche du Malgache Ahmad Ahmad, président de la CAF. La Côte d'Ivoire et la Guinée subiront-elles le même sort ' Les années à venir nous le diront.


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