Algérie

Cadre de vie : Un été de l'An de grâce 2009



Circuler à Tiaret par ces journées de canicule reste infernal. La ville trop clochardisée perd de ses repères. Le cachet rural le dispute au moderne. Par pans entiers, les bâtisses de l'ancienne ville s'effritent. Le vieux bâti est rongé par la décrépitude, et ici et là, surgissent des blocs en béton pour faire contraste avec le cachet mauresque et européen de la ville. L'habitat a explosé, et il y eut certes des équipements publics pour répondre à la demande mais point d'harmonie. La ville est en train de perdre les coins et les espaces qui font sa fierté. Ses escaliers sont source de dangers. Commerce informel aidant, les gens, surtout les autochtones, ne cachent plus leur dépit face à cette situation. La ville ploie sous l'effet conjugué des carrosses et des trabendistes et autres vendeurs de fruits et légumes qui ont fini par occuper le moindre espace. Les jardins n'existent pas. Le parc de loisirs, situé au fond des bois, a perdu de sa vocation. Les familles risquent, les week-ends, des virées sur le plateau en amont de la Mina mais l'insécurité rend ces sorties cauchemardesques. Au sud de la ville, des cités dortoirs sans norme d'urbanisme ont surgi : Erahma, Ettefah, Nahla, Sonatiba charrient le plus de mal. De petites bandes avec des chefs aux noms à consonances tout aussi étranges écumant le secteur. La police et la gendarmerie s'y mettent mais l'incivisme des citoyens est perceptible. La prostitution n'échappe pas au décor ainsi planté. Les travaux censés améliorer le cadre de vie ont concerné la réfection des trottoirs et la pose de luminaire et un réseau d'assainissement. retour aux « zerdas » et à « Hak-RabiLa bonne année agricole a fait ressusciter l'entraide sociale et généra le retour aux « zerdas » et aux anciennes coutumes comme « Hak-Rabi ». Cette providence a aussi induit un travail à plein régime chez les meuniers. Pour ceux en quête de grande évasion, Mostaganem et ses plages restent la destination privilégiée. Une autre expédition non sans risque qu'on qualifie par « tenter la mort à 300 dinars ».


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