Les relations entre les habitants de la cité El-Gammas et les autorités
locales «se dégradent encore plus sérieusement», si l'on croit les
représentants de l'Association « Afak» des 8OO logements, porte-parole des autres
habitants de la cité. Face à la dégradation du cadre de vie dans cette cité qui
renferme plus de 45.OOO habitants et aux promesses non tenues des plus hautes
autorités de la commune, ces derniers, rencontrés jeudi au niveau de la cité,
nous ont fait part de leur intention de radicaliser leur protestation, menaçant
de fermer carrément le siège de la commune (entendez secteur urbain) et de
bloquer la route principale qui mène à la cité, « afin de se faire entendre»,
ont-ils dit.
«Il est maintenant établi que les autorités se moquent de la population
et notre cité est bel et bien marginalisée», affirme S. Boukhelia, président de
l'Association du quartier. Dernièrement, dit-il, «ces autorités ont déclenché à
grand tapage médiatique, une opération d'assainissement qui s'est limitée à un
nettoyage sommaire effectué au niveau de deux décharges. Mais, au premier jour,
la roue de l'engin rétrochargeur affecté au nettoyage a crevé et ce fut le
prétexte pour arrêter cette opération initialement programmée pour durer du 22
au 26 mars. En prenant contact avec le chef du secteur urbain pour la
continuation de l'opération, celui-ci nous répondit que l'engin a été affecté
ailleurs !».
Devant l'indifférence des officiels, affirme encore notre interlocuteur,
«les membres de l'association ont boycotté le chef de daïra venu mercredi
dernier pour effectuer une visite d'inspection. Ce représentant de
l'administration s'est retrouvé seul face aux riverains qui lui ont exprimé de
vive voix leur vif mécontentement et leur impatience face à l'attitude des
autorités de la wilaya qui persistent à ignorer leurs problèmes, notamment en
matière d'eau et d'assainissement, de routes, etc. Tout le monde a donc
protesté contre le refus des autorités concernées de délivrer le visa aux
services de l'Hydraulique pour entamer les travaux de renouvellement des
conduites de l'eau potable, défectueuses et transformées en passoires en
plusieurs endroits. Ceci en lui expliquant que cette situation provoque
l'érosion des routes et des voies d'accès qui demeurent impraticables à
longueur d'années».
A noter que les responsables du secteur urbain d'El-Guammas n'ont pu être
joints, ceux-ci, selon les réponses obtenues, «étaient absent»... Pour rappel,
l'affaire semblait pourtant être bien prise en main, puisque le maire de la
ville, dans un communiqué de presse datant du 25 février dernier, annonçait
plusieurs décisions «de réfection des rues, d'assainissement, de goudronnage,
de création d'espaces verts, afin d'améliorer un tant soit peu ce cadre de vie
tant décrié par la population».
Posté Le : 28/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com