De l'avis des citoyens, les normes internationales des villes où il fait bon vivre ne sont pas respectées.
Le 20 février était la Journée nationale de la ville. L'occasion qui donne lieu, aux uns et aux autres, de faire le point sur la situation en matière d'environnement. Dans la wilaya de Aïn Defla, à forte vocation agricole, la vie à l'intérieur des grandes agglomérations tend à devenir de plus en plus insupportable en raison des facteurs polluants présents partout.
Les riverains de la RN4 se plaignent des nuisances multiples engendrées par un trafic automobile quotidien de quelque
40 000 véhicules, tous tonnages confondus, en dépit de la mise en service de l'autoroute.
Une situation qui accroît la création de points noirs de circulation à l'intérieur des villes, notamment au chef-lieu de wilaya de Aïn Defla ou à hauteur des communes, comme Sidi Lakhadar, Boumedfaâ, Khemis Miliana, où plus d'une dizaine d'axes routiers sont congestionnés en permanence.
A cela, s'ajoutent les véhicules circulant en agglomération dont le nombre est en nette augmentation, en raison des dispositifs de lutte contre le chômage qui ont facilité l'accès aux crédits pour l'achat de véhicules, particulièrement ceux affectés au transport de marchandises.
De l'avis des citoyens, on est loin des normes internationales des villes où il fait bon vivre et où le citoyen éprouve de la joie à accueillir le jour par tous les temps. Aussi, que l'on vive à Khemis Miliana, à Aïn Lechiekh, à Djelida ou au chef-lieu de wilaya, le sentiment de mal-être est partagé quant à l'environnement dans lequel on évolue chaque jour : routes et trottoirs dégradés, déchets ménagers à chaque heure de la journée et en plusieurs endroits, vendeurs informels aux abords des cités et des établissements scolaires et la liste des nuisances est longue.
L'autre grande déception pour les citoyens est, sans conteste, l'absence de lieux de loisirs dignes de ce nom. Les espaces qui existaient ont disparu, au grand dam du contribuable. On pense notamment au jardin public de Khemis Miliana fermé depuis plusieurs mois.
Du coup, les gens privilégient d'autres destinations à la recherche d'un peu d'évasion du côté de la capitale ou de Tipasa, et ne reviennent dans leur région que pour y' dormir. Une transition toute faite pour évoquer encore l'aspect de cité dortoir conféré à nos quartiers et zones d'habitation, auxquels la wilaya de Aïn Defla n'échappe pas.
D'année en année, le béton remplace les terres agricoles, ce qui n'augure pas d'un avenir enviable pour les générations montantes, estiment des défenseurs de l'environnement. Certes, il y a eu et il y aura des campagnes de reboisement à l'intérieur et à l'extérieur des villes, mais ces programmes ne sont pas tous voués à réussir en raison, notamment, d'un manque de suivi et des incendies enregistrés chaque année, mettant à mal tous les efforts entrepris dans ce domaine. Placer la célébration de cette journée sous le signe du développement durable c'est bien, encore faut-il saisir le véritable sens de cette expression et pouvoir agir en conséquence, estiment encore des intervenants.
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Posté Le : 03/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Aziza L
Source : www.elwatan.com