Algérie

Cadavres d'animaux dans une cargaison de blé: Des opérateurs français se défendent



Il est « impossible » que l'animal découvert dernièrement en état de décomposition dans une cargaison de blé en provenance de France « ait été introduit au moment du chargement du blé sur le bateau à Rouen », ont estimé, plusieurs opérateurs de la filière céréale en France et des experts indépendants.Catégoriques, ces derniers expliquent que « le dispositif technique de chargement des céréales dès l'entrée des grains dans le silo, et du silo jusqu'au bateau (grille de filtrage, tapis roulant et vis rotative) rend en effet impossible l'introduction d'un animal de cette taille (NDLR sanglier). En outre, soulignent les mêmes sources, « un contrôleur de l'OAIC à Rouen est présent et suit le chargement des grains avant le départ ».
Animant une conférence de presse le 16 juin dernier pour «éclairer l'opinion publique» sur cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre, le ministre de l'Agriculture et du Développement Rural, Abdelhamid Hamdani avait révélé qu'il y avait, en fait, deux animaux qui ont été retrouvés dans cette cargaison « d'environ 27.000 tonnes de blé tendre en provenance de France ».
Cette cargaison avait accosté au port d'Oran et le premier cadavre a été découvert le 10 juin quand une première quantité est arrivée à la wilaya de Saida dans le cadre de l'opération de déchargement et distribution. « Des mesures ont immédiatement été prises notamment la mise sous scellés de la quantité de blé en question et des instructions ont été données pour arrêter l'opération de déchargement au niveau de la wilaya d'Oran», avait indiqué le ministre. Quant au deuxième cadavre, en état de décomposition, il « a été retrouvé au niveau du bateau se trouvant au port d'Oran », a précisé par ailleurs le ministre.
Selon le ministre, la marchandise en question a été renvoyée à son fournisseur tandis que la quantité qui a été déjà déchargée et envoyée à la wilaya de Saida, « elle a été détruite ».
Le ministère a cependant réclamé « un remboursement y compris un dédommagement» a indiqué Abdelhamid Hamdanle, qui avait affirmé avoir donné des instructions pour « réquisitionner le bateau afin de s'assurer que le remboursement soit effectué ».
Aussi, le fournisseur « a été blacklisté », a assuré Abdelhamid Hamdani, avant de soutenir que son département « peut aller plus loin pour préserver la santé du citoyen qui ne se négocie pas ». Il s'agit, en effet, d'une transaction commerciale qui est soumise à un cahier de charges et au respect des clauses de contrat « qui seront appliquées peu importe le pays exportateur car il s'agit d'une question de souveraineté nationale », a-t-il renchéri.


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