Algérie

Cacophonie mondiale



Comment expliquer ce cafouillage mondial face à une pandémie qui menace l'humanité et qui exige de ce fait des mesures et des dispositions communes dans tous les pays ' Le coronavirus, il est clair, ne connaît ni races ni frontières, ou autre statut social, pourtant tous les pays continuent encore à confiner la gestion de la situation pandémique derrière ces mêmes systèmes et considérations rendus caducs par la dimension planétaire des infections au Covid-19. Où devrait-on dans ce contexte chercher la faille ' Les regards se tournent automatiquement vers l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui se trouve presque submergée par la vague, voire le tsunami coronavirus, et qui n'a pas su ou pu, pour diverses raisons, adapter dans tous les pays les mêmes mécanismes sanitaires, ni même accommoder un lexique commun à la situation pour parler sur un même ton de la pandémie de coronavirus, qu'elle a, elle-même, qualifié d'« ennemi de l'humanité ».Parce que, près de quatre mois après l'apparition du premier foyer détecté en Chine et un mois après avoir considéré le coronavirus comme une pandémie mondiale, l'OMS n'a pas orchestré un cadre statistique pour tracer l'évolution de la pandémie. Idem pour le traitement thérapeutique de la maladie où chacun y va de sa théorie, laissant sur le banc de touche l'OMS qui se contente de rendre de vagues remarques sur ce sujet vital. Toute cette cacophonie a donné lieu à des accusations contre tel ou tel pays, de manquer de transparence dans la communication sur le nombre exact des cas positifs et des décès. Ce qui a fait dire au ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, que «dans tous les pays du monde, les chiffres communiqués ne reflètent pas l'exactitude de la réalité, car il est impossible de tester l'ensemble de la population, d'où un bon nombre de sujets qui échappe aux tests», d'une part, et d'autre part il y a «ceux qui sont porteurs sains et une fois qu'ils présentent les symptômes du virus, ils sont déclarés contaminés et ceux qui n'ont aucun trouble mais qui sont porteurs et, par conséquent, ne demandent pas à être testés».
Ainsi, toute comparaison entre les pays serait fausse et personne n'est en mesure de cerner dans l'absolu l'évolution de la pandémie. Un avis, du reste, de plus en plus partagé par les spécialistes de la communauté internationale. Qu'en est-il également de l'ONU qui garde un silence assourdissant devant ce drame planétaire ' Face à cette guerre mondiale, sanitaire, contre un ennemi invisible, où les nations y vont en rangs dispersés, l'ONU n'arrive tout simplement pas à trouver une approche qui réponde à une concertation des efforts pour sauver l'humanité du chaos qui la guette. Enfin, au-delà de ces considérations de niveaux planétaire et étatique, on revient à l'individu qui, sans avoir grand besoin ni de l'OMS ni de l'ONU, peut composer en solo la solution la plus simple et la plus efficace contre le coronavirus. On ne le dira jamais assez, loin de la confusion des chiffres, et même loin de tout confinement institué d'autorité, le civisme de l'individu peut faire gagner la guerre si tout un chacun respecte les gestes barrières, soit la distanciation sociale et l'hygiène des mains, notamment.


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