Lors du lancement de la campagne de Chèmage-Intempéries hier, des interrogations sont intervenues sur l'avènement d'une couverture du risque des grandes chaleurs, auxquelles le pays majoritairement aride et semi-aride est fortement vulnérable. Une thématique qui se trouve être «en réflexion» selon le DG de la Caisse nationale des congés payés et du Chèmage-Intempéries des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique.Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - A en croire A.Chekarki, directeur général de la Cacobatph, «une réflexion» concernant la couverture de l'aléa «canicule» a été engagée en collaboration avec l'Office national de météorologie. Cette étude coopérative a pour effet de déterminer les zones les plus exposées à ce risque. Il y a lieu de préciser, en outre, que le seuil des grandes chaleurs diffère entre le nord, l'intérieur du pays et le sud, a-t-il rappelé. Par conséquent, ce sont «les chaleurs hors normes» qui vont être éventuellement considérées.Cette «ébauche» de projet Chèmage-Canicule aboutirait d'ici l'été 2016, selon le DG de la Cacobatph. Une échéance à retenir pour les ouvriers activant dans les secteurs du BTP, au sud particulièrement.Pour revenir à la vocation première de la conférence tenue par A.Chekarki, celui-ci a avoué en premier lieu que la campagne veut pallier le déficit de communication constaté de la Caisse. Et ce, malgré le fait qu'elle s'adresse exclusivement à des entreprises. La communication est également ce qui régit les «relations de confiance» qu'elle entretient avec ses «clients professionnels».Par ailleurs, pour illustrer l'évolution des secteurs du BTP aujourd'hui, il est à signaler qu'ils abritent plus de 64 000 employeurs et d'un million d'employés dont la part des étrangers est insignifiante. Elle avoisine les 6%, a précisé l'intervenant pour répondre à ceux déclamant «une invasion chinoise du BTP». A ne pas négliger, cependant, que la main-d'œuvre que concentre le créneau en question a été multipliée par 5 depuis 2001, a-t-il ajouté.La Cacobatph se positionne comme un assureur «économique» avant d'être un inséminateur ou un garant de congés payés. En l'occurrence, l'arrêt de chantiers ou le Chèmage-Intempéries a pour objet de «maintenir» les travailleurs au sein de l'entreprise en assurant aux premiers 75% de leur salaire (selon certaines conditionnalités), et à cette dernière d'éviter la déperdition de sa rentabilité.Donnant plus de précisions sur la nature de ces intempéries, A.Chekarki a parlé de pluie à titre de 87.54% et de neige avec 11.14%. C'est ce que couvre essentiellement Chèmage-Intempéries dont la sollicitation a augmenté de 58% depuis l'année précédente. Néanmoins, cette assurance ne concerne que les travailleurs sur chantier exerçant «en plein air, à ciel ouvert ou sans abri», a-t-il expliqué.En définitive, cette hausse de la demande, qu'il a qualifiée de «vertigineuse», résulte notamment de la simplification des procédures avec la possibilité de souscription en ligne (Tasrihatocom) qu'utilisent près de 100% de la clientèle activant au Sud. Ainsi que le déploiement sur les réseaux sociaux, l'organisation de formations ciblées et de journées informationnelles. En plus de la présence de la Caisse sur 40 wilayas et sur l'ensemble du territoire d'ici la fin 2016.
Posté Le : 03/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N B
Source : www.lesoirdalgerie.com