Algérie

Ça tourne en rond



Le secteur du commerce se cherche un nouveau visage. Ayant toujours été dominées par l'informel et les pratiques frauduleuses, les pratiques commerciales sont en voie de connaître de nouveaux règlements. Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ou bien assistera-t-on encore une fois à un retour en force de l'anarchie dans un secteur qui domine à plus de 50% la sphère économique nationale '
Au menu de la session de printemps de l'Assemblée populaire nationale (APN), le projet de loi modifiant et complétant les conditions d'exercice des activités commerciales promet des changements et annonce un resserrement de l'étau autour des commerçants non respectueux des règles du jeu.
Benbada a déjà annoncé la couleur cette semaine en présentant le projet de loi devant la Commission des affaires économiques, du développement, du commerce, de l'industrie et de la planification de l'Assemblée. Le ministre a encore une fois promis de combler les lacunes. Ce qui ne manque pas, justement, dans ce secteur frappé lui aussi par la foudre de l'irrégularité.
Comme nouveautés, on annonce la modification de la liste des délits et crimes. Des pratiques qui mettent régulièrement la vie des consommateurs en danger. On le voit tous les jours sur nos marchés. Des produits périmés, des pièces de rechange qui ne répondent pas aux normes en vigueur, des malfaçons dans les produits proposés à la vente font partie du lot des crimes que commettent les commerçants véreux en réussissant à échapper au contrôle à travers évidemment des tournures facilitées avec la bénédiction des acteurs censés suivre et réguler le marché. Or, tout se fait dans le sens contraire. Et le premier à payer la facture du laisser aller et du laxisme c'est bien le consommateur. Les épisodes mettant en cause les pratiques douteuses sur le marché sont nombreux. L'on se souvient qu'en 2012, un importateur a réussi à mettre sur le marché un lait avarié sans se soucier de la santé des enfants. Là ce n'est qu'un petit délit devant tout se qui se manigance sur la tête du citoyen, qui en plus de subir la hausse effrénée des prix des produits de large de consommation se fait arnaquer quotidiennement sans avoir en face des instances pour le défendre. Le faible poids du mouvement associatif dans ce secteur n'arrange pas les choses. Il est donc attendu du gouvernement d'agir convenablement sans replâtrage ni rafistolage pour mettre en place les conditions nécessaires pour l'exercice des activités commerciales en toute légalité et transparence, mais surtout dans le respect du consommateur qui se retrouve au centre des intérêts des uns et des autres. La montagne accouchera-t-elle d'une souris ' Avec le report du procès de l'affaire Khalifa Bank alors que tout le monde guettait le moindre développement du dossier, le suspens sur l'affaire de corruption au Groupe Sonatrach, l'on ne peut être optimiste dans ce cas pour le reste des affaires en attente d'être réglées et d'être prises en charge. Ça tourne toujours en rond.

S. I.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)