Ça sent mauvais dans les vestiaires des Verts !

Au lendemain de l'élimination expéditive de l'EN, des clans se seraient constitués au sein de l'équipe, avec des réunions secrètes qui ont eu lieu dans les chambres des joueurs. Certains contestent leur mise à l'écart par le coach, alors que d'autres refusent catégoriquement qu'on leur fasse endosser la responsabilité de l'échec. Un climat malsain se dégage du groupe et une intervention rapide s'impose pour y mettre le holà.
La CAN-2013 ne restera certainement pas gravée dans les mémoires des Algériens. En effet, les Verts ont plié bagage dès la deuxième journée après avoir essuyé deux défaites, face à la Tunisie et au Togo. Pour beaucoup, c'est un scénario catastrophique. L'Equipe nationale sort sans gloire, mais avec beaucoup de regrets. Sans gloire parce que les joueurs n'arrivent pas à prendre le dessus sur des adversaires plus ou moins à leur portée, et avec regrets parce qu'ils ont tout de même livré de belles prestations en dominant leurs vis-à-vis, sans pour autant réussir à l'emporter. Comment peut-on qualifier cela ' Est-ce de la malchance ou un manque d'expérience ' Ce sont les deux semble-t-il. Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, est revenu sur l'une de ses déclarations en conférence de presse avant la CAN. Il a rappelé à tout le monde qu'il avait prédit ce genre de scénario. «J'ai dit que l'équipe pourrait être éliminée dès le premier tour et qu'une défaite face à la Tunisie est envisageable parce que nous avons un groupe jeune en période de reconstruction, ce qui ne lui permet pas d'affronter les ténors du continent», avait-il insisté après le match face au Togo. Halilhodzic a même fait endosser une partie de la responsabilité à la presse nationale, coupable, à ses yeux, d'avoir surdimensionné les qualités de l'équipe. Cela n'est pas totalement faux puisque nous nous sommes rendus à l'évidence qu'il en faudrait plus pour espérer gagner contre des équipes ayant plus d'expérience. En plus de cela, les Fennecs ont manqué cruellement de réalisme face aux buts. Pourtant, ils ont retrouvé une certaine verve lors des éliminatoires. Mais depuis quelques matches déjà, des signes inquiétants sont apparus. Slimani, Soudani, Aoudia et les autres n'arrivent pas à concrétiser les nombreuses occasions qu'ils se créent. Lors des deux matches de la CAN sud-africaine, ce ne sont pas les occasions qui ont manqué. Le constat c'est qu'elles n'ont jamais été concrétisées. L'équipe fait circuler merveilleusement le ballon, progresse positivement sur le terrain, enchaîne parfaitement les actions, mais au final, cela ne sert pas à grand-chose. Où réside le problème ' Coach Vahid a tenté de justifier ses choix, notamment sur le plan offensif. La sélection du duo Slimani - Soudani est, somme toute, logique si l'on regarde les performances de ces deux joueurs lors des éliminatoires. A la CAN, ils avaient la lourde responsabilité de faire gagner l'équipe, après avoir, à eux seuls, inscrit pas moins de onze buts. C'est tout à fait normal que le coach leur fasse confiance. Etait-ce une bonne décision ' Faire porter une aussi lourde responsabilité à des joueurs aussi vulnérables n'est certainement pas la stratégie la plus appropriée. Les responsables du football national doivent se pencher sur l'avenir de cette équipe qu'il faudra absolument préserver. Un groupe existe déjà et possède énormément de qualités. Il faudra simplement trouver la meilleure formule pour le rendre plus costaud. Il gagnera certainement en maturité, et il faudra retenir les leçons de cette déconvenue. Cette CAN a, certes, été une déception pour les Algériens, mais on peut en tirer quelque chose de positif. Elle a dévoilé tout même que la sélection algérienne regorge de talents et dispose d'un incroyable potentiel. Il ne reste qu'à travailler encore pour gagner en maturité et, surtout, en réussite. Après avoir fait rêver le peuple, le temps des éliminatoires, bienvenue sur terre à tout le monde !