ça se passe à Londres !

A méditer sur le nouvel ordre international et même sur celui qui l'a précédé avec ses crises, ses guerres froides et chaudes, on se rend bien compte qu'il s'agit moins d'ordre que de désordre international.
Et comme il s'agit d'un désordre organisé qui a ses timoniers, ce sont ceux-là mêmes les premiers fauteurs de troubles et les premiers artisans du désordre économique et sécuritaire qui se sont emparés du monde. Ce statut met ces timoniers du désordre, on s'en doute bien, dans la double posture de criminel et juge. Et de les voir enflammer le monde, fomenter les complots, nourrir les conflits, vendre des armes, affamer les peuples, spéculer dans les hautes tours de la finance, sur l'avenir économique des nations, travailler à la disparition des différences culturelles' ce sont là autant de faits de guerre sous toutes les formes possibles et imaginables qui donnent une grande lisibilité à la réalité du monde et aux rapports qui le gouvernent' Pourtant, ces aiguilleurs du désordre se permettent, en même temps, selon le miracle du pavlovement médiatique et de la distribution savante des rôles, d'être les prodigueurs de normes, les protecteurs de l'humanité, les donneurs de leçons d'éthique et de morale universelle. Premiers vendeurs d'instrument de mort, ils ont érigé leurs ONG pour les voir se féliciter des processus de désarmement, premiers artisans de conflits, ils applaudissent à leur fin et vont au secours des survivants pour les inféoder après les avoir réduits. Premiers alliés des dictateurs arabes, ils sont aussi les «frères» des révolutionnaires, dont ils entendent baliser les aspirations. A travers le monde, vous les voyez distribuer les bons points et pas plus tard qu'il y a quelques jours, notre pays était bien noté pour ses futures urnes transparentes. Comment arrivent-ils à être le mal incarné tout en s'érigeant en donneurs de leçons ' Pourront-ils berner éternellement leur monde et le monde '