Algérie

Ça se corse



Le secteur de l'éducation est en ébullition. La colère des enseignants grévistes est à son paroxysme. La grève qui a été déclenchée dimanche dernier, s'est poursuivie, hier, pour le troisième jour consécutif. Ce mouvement de grève, initié par 14 syndicats s'est élargi. Il a pris une tournure particulière.Le taux de suivi a augmenté au troisième jour, en raison de l'adhésion de nombreux lycées, affirment les syndicats initiateurs de ce mouvement. La grève qui a mobilisé, durant les deux premiers jours, des enseignants des cycles primaire et moyen, a gagné en ampleur. Le suivi du mot d'ordre de la grève a provoqué une paralysie partielle ou totale dans plusieurs établissements, tel que constaté au niveau du lycée Ahmed Zabana du Caroubier, Alger. Pendant ce temps-là d'autres établissement scolaires de l'Algérois sont restés insensibles à l'appel à la grève. La même ambiance de contestation a été en outre constatée dans d'autres wilayas, comme à Constantine et Tizi Ouzou.
C'est ce qui ressort des comptes rendus de nos correspondants. Pour cette troisième journée consécutive de grève, celle-ci s'est fait sentir également à Adrar, Béjaïa, Annaba, Tipaza, affirment nos sources. Le taux de suivi important confirme le profond malaise des enseignants, soulignent les syndicalistes.
Ceci, à l'exemple de Méziane Mériane, coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest). Contacté par L'Expression, il dira que «le déroulement et la chronologie du mouvement, démontrent qu'il y a un marasme social». Cela, avant d'ajouter que «la Coordination des syndicats aurait aimé que les autorités prennent en charge les revendications soulevées».
«On ne doit pas faire la sourde oreille devant un marasme social. On est plutôt censé le solutionner. On doit discuter et au minimum communiquer», a-t-il ajouté.
Là, notre interlocuteur fait allusion au silence de la tutelle.
Il a ajouté que «la solution à ce marasme est d'entamer un dialogue social avec tous les partenaires sans exclusion et non pas seulement avec la Centrale syndicale, conformément aux orientations du président de la République».
Une reprise de contact est donc plus que nécessaire, afin de mettre un terme à la grogne des travailleurs, exprimée par des séries d'actions de contestations. Cela du fait que les actions de protestation risquent de s'amplifier à l'échelle nationale si la tutelle n'affiche pas sa réelle volonté de résoudre les problèmes soulevés. La coordination des 14 syndicats menace en effet d'aller vers le durcissement de son mouvement et son inscription dans la durée au cas où le ministère persiste à ignorer les doléances légitimes des travailleurs.
Les enseignants grévistes ont dénoncé «la sourde oreille de la tutelle». Ils se disent «étonnés» du silence du ministère de l'Education nationale, et de sa décision de maintenir la date des examens.
Les protestataires ont réitéré, hier, leur détermination à boycotter ces échéances.


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