Algérie

Ça régresse en Algérie


Ça régresse en Algérie
pRésent en force, le mouvement associatif fait depuis samedi le point sur la situation des droits humains autant au plan national qu'international.La question des droits humains est depuis samedi au centre des débats inscrits dans le cadre du 4e Forum des droits de l'homme, qu'organise la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme en collaboration avec la Ligue algérienne des droits de l'homme (Ladh), et le réseau Nada, sous le thème «Focus sur les droits: un droit, une association». Présent en force, le mouvement associatif fait depuis samedi le point sur la situation des droits humains autant au plan national qu'international.Dans son allocution d'ouverture, Hocine Boumedjane, responsable du Centre de documentation en droits de l'homme (Cddh) de Béjaïa a mis l'accent sur la nécessité de mobiliser toute la société civile pour la promotion des droits de l'homme estimant que la question ne relève pas seulement des militants de la ligue mais concerne toutes les forces vives de la société. Le vice-président de la Laddh, Saïd Salhi, insistera, quant à lui, sur la nécessité de renforcer les différents droits, qui, a-t-il dit «souffrent d'insuffisances» en dépit des progrès enregistrés en la matière. Les violences faites aux femmes, les kidnappings, les libertés de réunion et de manifestations, l'abolition de la peine de mort, la régularisation des associations actives, indiquant que son organisation n'a pas eu encore son agrément de conformité avec la loi. «Nous sommes tout simplement tolérés», souligne-t-il, comme pour illustrer toute la gêne que peut éprouver le mouvement associatif dans ce cas précis. Puis tour à tour, Mokhtar Bensaïd, président de la Ligue algérienne des droits de l'homme (Ladh), Louhab Merdjana, secrétaire général de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (Cncppdh), Marco Sioli, représentant de la Commission européenne, délégation d'Alger, Hassina Oussedik, directrice d'Amnesty International (section Algérie), Idir Achour du Conseil des lycées d'Alger (CLA) et M. Arar, président du réseau Nada se sont succédé pour donner leurs points de vue et faire part de leurs expériences respectives.La directrice d'Amnesty International (Bureau Algérie) s'est intéressée au plan international évoquant les différentes crises internationales, les guerres et les conflits, les flux migratoires qui en ont découlé pour illustrer les atteintes aux droits humains. Mme Oussedik relèvera, à ce titre, le traitement infligé par les Occidentaux aux réfugiés, dont le flux ne fera qu'augmenter en raison du réchauffement de la planète qui pousse ces populations vers un exode de plus en plus massif. M. Arar, président du réseau Nada a axé son intervention sur les droits de l'enfant, indissociable des droits humains. Tout en se félicitant des efforts consentis en la matière à travers la signature des chartes internationales et l'arsenal juridique mis en place par les pouvoirs publics, l'intervenant a estimé que«des carences existent encore», mettant en exergue «les phénomènes des violences familiales, du viols et de la mendicité». Idir Achour du CLA abordera à son tour la situation du secteur de l'éducation insistant sur la Charte d'éthique et de stabilité, qui n'est ni plus ni moins qu'une manière de revenir sur des acquis chèrement arrachés par les travailleurs du secteur dans ce qu'elle induira comme «rétrécissement du droit à la grève». D'autres intervenants ont abondé dans le même sens demandant la nécessité d'une mobilisation plus accrue pour améliorer et promouvoir les droits humains dans notre pays et à travers le monde entier.A noter que cette manifestation se poursuivra jusqu'au 10 du mois en cours sur 10 jours. Juste avant l'ouverture officielle, des films documentaires sur les droits de l'homme, réalisés dans le cadre d'une formation mise en place avec le Cisp en partenariat avec la Laddh, l'AEC et le Ciddef ont été projetés au public. Des conférences-débats seront au menu de cette manifestation tout au long de sa durée avec au bout, une série de recommandations. Nous y reviendrons.


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