Algérie

ça plane pour Air Algérie



Plus de désagréments Plus de retards ou peu, plus de files d?attente d?un kilomètre le long de l?avenue Opéra, les OK fictifs sont bannis, Air Algérie devient, enfin, une compagnie comme les autres. Le nouveau représentant général carbure à la modernité. Suite à la réunion du 3 mars dernier, organisée par le consulat général de Paris avec les représentants des associations algériennes de France, il a été décidé d?ouvrir aussitôt la vente des billets d?été. On l?avait fait avec l?obtention de l?accord de la Direction générale de l?aviation civile (DGAC) du programme été, 20 jours plus tard. Auparavant, on donnait des quotas à la trentaine d?agences de voyage agréées par Air Algérie suivant leur chiffre d?affaires Cette année, on a décidé de libérer la vente », s?enthousiasme Kamel Larbi, représentant général à Paris de la compagnie nationale. Les conséquences sont immédiates. Plus de longues files sur le trottoir de l?une des plus grandes avenues de Paris, plus d?heure d?attente sous un soleil de plomb. Même les policiers du quartier, habitués à réguler les files, étaient étonnés de voir les trottoirs dégagés. Enfin, Air Algérie est devenue une compagnie comme une autre. « Tout le monde était gagnant. Les clients n?ont plus à subir les désagréments, ils n?ont plus besoin de se déplacer à Paris pour acheter un billet d?avion. Tout cela rentrait dans le cadre de l?amélioration de la qualité du service. » Il fallait beaucoup d?imagination pour gérer l?importante migration estivale. Air Algérie devait faire face à une demande sans cesse croissante. Entre le 24 juin et le 5 août, près de 78 000 passagers, soit 3000 de plus que l?année dernière sont rentrés en Algérie par les aéroports de Paris. La compagnie publique, pour gérer le flux tendu, a programmé 10 vols quotidiens à partir d?Orly et un, généralement utilisé par ceux qui ont des correspondances de Roissy, le fameux vol AH 1007 qui arrive à 21 h à Alger. Pour ce dernier vol, la compagnie a un argument de choc. Le tarif est des plus attractifs : 330 euros hors taxes, auxquels il faut rajouter environ 70. Au fait, si cet été s?est globalement bien déroulé cette année sur ce plan, il faut chercher les améliorations sur le plan organisationnel. « Nous avons tenu à éviter à tout prix les OK fictifs. Toutes les réservations non honorées se traduisent par une annulation et donc, pas d?émission de billets. On a refusé le surbooking (les réservations au-delà des capacités réelles) même avec un taux de no show bas. Cela nous a permis de satisfaire les listes d?attente. Et pour éviter les rushes à l?aéroport, nous avons ouvert cinq banques d?enregistrements par vol. Cela se traduit immédiatement par une grande fluidité. Je suis allé moi-même sur place pour vérifier que tout allait bien », confie Kamel Larbi. A l?approche du Ramadhan, les offres se multiplient Cette année, le goulot d?étranglement s?est signalé à Oran. Plusieurs dizaines de passagers se sont retrouvés sans le fameux OK. L?aéroport a été engorgé par des familles désireuses de rejoindre au plus vite la France à cause de la rentrée scolaire. « Malgré les pénalités et l?obligation de fixer une date retour, les passagers prolongent leur séjour. Ils préfèrent des billets open. Air Algérie ne peut pas répondre rapidement à toutes les demandes de dernière minute. Pour Oran, la situation s?est résorbée progressivement. » Et comme Air Algérie n?est plus seule sur le secteur, il faut bien qu?elle s?adapte à l?offre, voire de l?anticiper. A l?approche du Ramadhan, les offres se multiplient. Pour l?opération séduction, Kamel Larbi et ses collègues ont opté pour des tarifs intéressants. Du 8 septembre au 19 octobre (soit après l?Aïd), la compagnie proposera des vols à 198 euros hors taxes. Et Air Algérie ne compte pas en rester là. La concurrence a ses avantages. Elle fait baisser les prix et maintient une grande exigence au niveau des services. Pour se rendre compétitive, Air Algérie joue sur une grille tarifaire variée. Pas moins de 13 sous-classes (couples, seniors, étudiants?) peuvent prétendre à des réductions. Mais le plus alléchant reste le tarif V-Retro, valable tout l?année à 220 euros HT. Il est évidemment soumis à des conditions et non remboursable. La compagnie promet aussi des tarifs alléchants pour l?hiver prochain mais nos interlocuteurs refusent d?en dire plus.


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