ça planche pas mal Leçon de comics américains à des écoliers algériens

Des enfants étaient aux anges, samedi dernier, au centre culturel Azzeddine Medjoubi à Alger. Et pour cause ! Ils se sont adonné à une expression artistique très ludique et ce, sous les auspices de comics américains.
Ainsi, des écoliers et des collégiens dont l'âge varie entre 6 et 12 ans, issus des établissements de Sidi M'hamed, Kouba, Birtouta et d'associations, notamment celles 'uvrant pour les enfants défavorisés, se sont vu dispenser une belle leçon de matières d'éveil. Un atelier pédagogique, artistique et surtout ludique, animé par le grand dessinateur (cartoonist) américain Lieber Steve et ses compatriotes, les écrivains bédéistes Paul Benjamin, John Layman et Brandon Jerwa et ce, dans une ambiance bon enfant, tantôt studieuse tantôt dissipée.
Une classe unique (comptant différents paliers scolaires) où les apprenants ont appris les bases de la bande dessinée.
Aussi, les bédéistes américains ont imprimé et installé les réflexes logiques de la bande dessinée proprement dite. Le dessinateur Lieber Steve, de par une démarche didactique proche du monde candide et merveilleux des enfants, dispensera une «master class». Une vulgarisation de la BD, et ses planches, vignettes, bulles, textes'
Lieber Steve montrera que n'importe quel dessin de personnages de BD et plus précisément un «super héros» obéit à une structure.
Une ligne verticale divisée par quatre ou trois repères : la tête, le tronc et puis les pieds. Les «apprentis» de la BD, très intéressés, ont dessiné et forcé le trait d'un personnage qu'ils ont inventé. L'effet gag était inévitable. Les écrivains de B.B. Paul Benjamin, John Layman et Brandon Jerwa ont intervenu dans une sorte de brainstorming (chasse aux idées) pour dégager le portrait moral du personnage.
Futurs bédéistes
Est-il timide, heureux ou encore amical ' «Nous voulons travailler avec vous (les enfants) pour créer un personnage, un super héros. C'est comme cela nous nous concertons avec Lieber Steve. Et réfléchir aux traits du personnage et puis les accentuer. C'est un travail collégial, collectif'», expliqueront-ils. Le personnage créé par les gosses était un super héros, brave, portant un casque et des gants, chaussant des bottes et qui vole dans les airs. Et l'ont fidèlement reproduit sur du papier Canson.
«J'ai toujours adoré la bande dessinée depuis ma prime enfance. Les super héros comme Batman, Spiderman, Hulk' Quand j'ai commencé, j'avais votre âge. Je reproduisais les comics. J'ai débuté en pastichant mon maître d'école en astronaute, cow-boy ou en super héros de face ou en biais. C'était très drôle. Je recherchais le «truc» spécial, pour forcer le trait et créer l'effet gag et ce, sous différents angles. Je devais me concentrer pour bien le dessiner. C'est le process de n'importe quel personnage. Et puis, un travail avec les écrivains bédéistes. Un travail de réflexion sur la particularité du personnage'», s'adressera Lieber Steve aux enfants qui ont démontré un réel intérêt à la bande dessinée et ont même émis le souhait de devenir des bédéistes. La consigne finale de Liber Steve à l'endroit des enfants : «Soyez attentifs au monde qui vous entoure.»