Ça planche !

Le Festival international de la bande dessinée d'Alger a été inauguré officiellement mardi en fin d'après-midi. Il se tient sous un chapiteau, sur l'esplanade de Riadh El Feth.Cette septième édition a été étrennée par la ministre de la Culture,Nadia Labidi, en présence de la commissaire du festival Dalila Nadjam, de bédéistes algériens et étrangers, ainsi que de certains membres du corps diplomatique accrédités en Algérie.Comme le veut la tradition, cette inauguration en grande pompe s'est caractérisée par un lâcher de ballons multicolores, au rythmes du karkabou exécutés par le mythique groupe tlemcénien Ouled Hadja Maghnia.Pas moins de 32 pays participent à cette édition, avec notamment la présence d'une centaine d'auteurs nationaux et d'une trentaine d'étrangers. Neuf maisons d'édition algériennes, spécialisées dans la bande dessinée et le manga, livreront leurs dernières publications pour le plus grand bonheur des intéressés.Après sa visite dans les différents stands que compte le festival, la ministre de la Culture s'est dite ravie de découvrir une aussi riche production nationale et internationale. Pour Mme Labidi, l'exposition consacrée à l'Emir Abdelkader, signée par Djilali Defali sur un scénario de l'écrivain Azouz Begag, est à même de démontrer que l'histoire et la bande dessinée sont étroitement liées. «Il faut, dit-elle, encourager ce genre de travaux afin de faire découvrir à la jeunesse algérienne l'histoire de leur nation. De même que le 9e art est le meilleur moyen pour encourager et sensibiliser les jeunes à la lecture. Il est impératif, aujourd'hui, de délocaliser ce rendez-vous culturel et artistique vers d'autres wilayas du pays.»Pour la commissaire du festival, Dalila Nedjam, cette présente édition de la bande dessinée, placée, cette année, sous le signe «Le Mondial des bulles à Alger», n'est qu'une continuité du ballon aux bulles. Ainsi, à travers le choix de ce slogan, les organisateurs ont voulu faire découvrir aux étrangers, après le football algérien, la bande dessinée DZ.Il est à noter que jusqu'au 27 septembre, le public est convié à aller découvrir une douzaine d'expositions, d'ateliers, de projections de films d'animation et de concerts.Dans le volet des conférences, aujourd'hui à 16h est attendu, au niveau de l'espace Madoui, une recontre-débat sur le métier d'agent littéraire en bande dessinée, animée par la traductrice et agent finlandaise Kirsikinunen, par le directeur de Beijing Total Vision Wang Ning et par l'agent intercontinental Nicolas Grivel.Autre rendez-vous important, celui relatif à la réalisation d'une fresque réalisée par l'ensemble des participants. La fresque sera dédiée aux enfants de la Palestine. De même qu'un film d'animation, intitulé L'Innocence, ayant trait au quotidien chaotique vécu par les enfants palestiniens, sera programmé lors de la clôture. Il s'agit-là d'un film d'animation de la formation 2D/3D 2014.