Algérie

Ça passe sur Facebook



Ce n'est plus comme avant. Les présentes élections locales connaissent une campagne différente de ce qui était en cours dans le passé. Rares sont les candidats qui tiennent des meetings. Rares sont les candidats qui se bousculent pour percer sur les médias traditionnels. Les recettes ne portent plus, selon beaucoup de candidats que nous avons joints. Aujourd'hui, la campagne, qui patine dans les espaces réservés et les meetings, chauffe plutôt du côté des réseaux sociaux. Tous les candidats ont ouvert des pages Facebook. C'est la tendance.En effet, les candidats ne sont plus chauds pour les méthodes traditionnelles de campagne. «Je ne sais même pas où se trouvent les panneaux d'affichage. je m'en fous. ça ne m'intéresse pas d'afficher ma photo sur ces tableaux. C'est zéro impact sur les électeurs», explique Mourad, un candidat indépendant. Aujourd'hui, la campagne s'anime sur Facebook. Les pages des candidats fleurissent. Des petites phrases accrocheuses; de petits slogans pertinents; tout est travaillé sur le chapitre de la communication Web. Il devient très clair que c'est la nouvelle génération qui prend le relais dans les listes, mais aussi dans le travail de communication des campagnes.
«Les électeurs d'aujourd'hui sont à chercher sur Facebook. Il faut frapper à la porte de leurs «comptes» en leur envoyant des invitations ou en les attirant vers les pages ouvertes par les candidats», ajoute un autre candidats qui mise sur les jeunes. Le défi, aujourd'hui, est, en effet, d'attirer les jeunes vers les bureaux de vote. Pour ce faire, beaucoup de candidats commencent à comprendre l'importance de la communication professionnelle. «Moi, mon slogan, je l'ai travaillé avec une équipe de spécialistes de la Com. Une boîte privée qui a même travaillé mon poster.
À présent, c'est terminé les affichages sur les murs. Ça fait même péjoratif et répugnant», explique un autre candidat d'une liste indépendante.
Ainsi, l'absence des candidats sur le terrain après 6 jours de campagne s'explique très simplement. Ils sont tous sur Facebook. D'ailleurs, les panneaux d'affichage n'attirent plus grand monde au point que certains jeunes sont déçus. «Dommage, il n'y a plus de poster à déchirer. Je suis déçu. Au moins on trouvait ce moyen pour leur signifier qu'on ne les croit pas et on n'attend rien d'eux», ironise un jeune dans un village de la commune de Tigzirt. Même les campagnes de proximité sont abandonnées. «Les candidats ne viennent plus nous parler dans les villages. Les places des villages sont vides. On n'a même pas de meetings pour rire un peu», ajoute-t-il.
«C'est justement cet héritage du passé que je veux fuir. Les gens ont fini par ne plus croire aux candidats qui viennent pérorer sur les places des villages et dans les meetings. Aller sur ce chemin, aujourd'hui, c'est s'exposer au ricanement des gens.
C'est une méthode tuée par les fausses promesses», explique un jeune candidat qui a entamé sa campagne de réseautage sur Facebook. «Les gens ne votent pas parce qu'ils ne sont plus dupes. Ils savent déceler la vérité du mensonge. Ils reconnaissent le compétent et reconnaissent aussi les menteurs professionnels», affirme un autre jeune candidat.


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