Algérie

Ça ne se lâche pas facilement



Ça ne se lâche pas facilement
Ceux qui sont au pouvoir vont tenter bien sûr de concilier entre une évolution contrôlée du système politique et leur propre maintien au pouvoir, ce qui serait somme toute normale car il ne saurait exister de parti ou de personnalité qui accepterait sans résister de se faire évincer du pouvoir.Dans tous les pays du tiers-monde, cela se passe comme ça. Le pouvoir ne se lâche pas. Cependant, on se pose quand même la question. Faudrait-il qu'existe la conviction à reconnaître que les pays arabes n'en ont pas fini avec les coups d'Etat visibles ' Mais, cela ne suffit pas pour dire que dans un système où il n'y a plus de coup d'Etat visible, il y a forcément la démocratie. C'est une condition nécessaire, mais pas suffisante.Tous les clivages tournent autour de l'enjeu du pouvoir. Les partis de l'opposition savent très bien que les obstacles qui se dressent sur le chemin de leur accès au pouvoir ne seront jamais levés, du moins ne le seront pas par ceux qui sont au pouvoir.Lorsque des appels à l'apaisement sont lancés par les pouvoirs publics, c'est que la situation serait placée sur la voie de l'ébullition. Il ne devrait plus être question de continuer à exploiter les facteurs de crise pour en tirer le meilleur usage à faire .Quand il y a crise, il y a toujours dans l'air l'hégémonie de ceux qui peuvent encore imposer et s'imposer. Ce n'est pas une impression, mais c'est une conviction, un constat.Qui est assez naïf pour croire un seul instant que le pouvoir est prêt à se débarrasser du ? pouvoir et à en féliciter les successeurs ' Dans aucun pays arabe cela n'avait pu se dérouler ainsi. L'Algérie avec Zeroual est une exception. Retenons également que Benbitour a été le seul chef de gouvernement à avoir claqué la porte parce qu'il refusait un gouvernement parallèle, un gouvernement de l'ombre installé à la présidence. En dehors bien sûr de la question de l'économie, du développement, de l'emploi, qui sont autant de facteurs d'insécurité, il y en a encore pire, à savoir que le risque de rupture de la cohésion nationale, l'absence de la souveraineté populaire dans l'exercice du pouvoir, le dynamitage de la passerelle qui mène vers une réelle alternance, en conséquence la présidence à vie, l'accès au pouvoir sur la base de l'appartenance à une ethnie, à une communauté, à une religion, sont également les principaux facteurs de mise en péril de la sécurité nationale.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)