Algérie

Ça ne date pas d'aujourd'hui



Ça ne date pas d'aujourd'hui
Drame - Les armées utilisent des enfants comme chair à canon depuis toujours. Des jeunes Spartiates aux enfants-soldats d'Hitler, plus de 2 000 ans d'histoire.
IVe siècle avant notre ère. La ville de Sparte, en Grèce, a mis au point un système éducatif qui doit transformer les garçons en robustes soldats. La sélection se fait dès la naissance : les nourrissons trop fragiles sont éliminés. Les plus résistants sont pris en charge dès l'âge de 7 ans pour devenir de futurs guerriers prêts à défendre la cité. On les entraîne physiquement et on leur apprend la discipline. Du coup, dès 11-12 ans, les petits Spartiates sont prêts pour le combat. Printemps 1212. Des enfants de 6-7 ans partent des régions proches du Rhin et des Flandres pour reconquérir la Ville sainte, Jérusalem, tombée aux mains des musulmans. Ils ont été influencés par les sermons des prédicateurs de l'Eglise catholique, qui passaient de village en village, proclamant qu'il fallait libérer la Ville sainte. Mais les enfants qui réussissent à embarquer en Italie sont capturés en mer par des pirates et vendus comme esclaves. En fait, la plupart des milliers d'enfants partis libérer Jérusalem meurent sur les routes bien avant d'arriver. 1764. Louis XV ordonne l'ouverture d'une école militaire à La Flèche. 250 jeunes gentilshommes de 8 à 11 ans qui se destinent à la carrière d'officier y sont les premiers élèves. La vie est rude à l'école de cadets : lever à 5 heures, dortoirs non chauffés, châtiments corporels, discipline de fer... Napoléon Bonaparte est le produit d'une école de ce genre (celle de Brienne). L'Histoire suit son cours. On est en 1793. Des enfants sont engagés dans les armées républicaines chargées de mater la rébellion des Vendéens. Ces derniers se sont soulevés contre la Révolution, et plus particulièrement contre la politique antireligieuse de la Convention (l'assemblée qui a gouverné la France de 1792 à 1795). Le 8 décembre, un enfant de 14 ans, Joseph Bara, arrêté par les Vendéens, choisit de mourir en criant «Vive la République !» alors qu'on l'aurait épargné s'il avait crié «Vive le roi !». Cette histoire, dont on ne sait pas si elle est véridique, a servi à la propagande républicaine. Durant la Première Guerre mondiale (1914-1918), Jean-Corentin Carré, un jeune Breton, parvient à s'engager dans l'armée française à l'âge de 15 ans, alors que l'âge légal d'engagement est de 17 ans. On a retrouvé des lettres qu'il écrivait à son instituteur : «Je ne pourrais pas vivre sous le joug de l'ennemi, c'est pourquoi je suis soldat. Ce sentiment d'honneur, c'est à l'école que je l'ai appris, et c'est vous, mon cher maître, un de ceux qui me l'ont enseigné !» 1936. Les jeunesses hitlériennes, les «Jungvolk», sont un passage obligé pour l'éducation de tous les jeunes Allemands à partir de 10 ans appelés à devenir les soldats d'Hitler. Lorsqu'en 1944 la défaite apparaît de plus en plus évidente, Hitler décrète la guerre totale. Il mobilise la «Volkssturm», où se côtoient des grands- pères et leurs petits-fils de 13 ans... Des enfants se font massacrer dès leur premier combat face à des armées mieux équipées.
Pour les besoins de la réalisation de ce dossier, nous avons évidemment puisé des informations dans des brochures, livres et autres sites officiels.


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