Algérie

ça flambe mais pas...partout



ça flambe mais pas...partout
Les prix varient de marché en marché
Même si la flambée est pratiquement générale, il reste certains endroits dits de la «clémence». Mais tout est relatif...
Après un été à la portée de tous, les fruits et légumes refont des leurs! En effet, ces derniers jours la mercuriale est revenue au- devant de la scène avec la fameuse histoire des prix qui flambent! Les consommateurs sont confrontés à une valse quotidienne des étiquettes. Les prix de pratiquement tous les produits alimentaires sont en hausse. Les fruits et légumes sont en première ligne de cette bourse plus volatile que celle de Wall Street. Les prix de la pomme de terre, l'un des éléments essentiels de l'assiette des Algériens, varient entre 70 et 100 dinars le kilogramme, de même pour la carotte, l'oignon et les navets. Mais les «stars» du moment sont incontestablement la tomate, la salade, les piments et les haricots verts dont les prix flirtent dangereusement avec la barre fatidique des 200 dinars. Que dire alors des olives noires qui sont à plus de 350 dinars le kilogramme. Néanmoins, même si cette flambée est pratiquement générale, il reste certains endroits dits de la «clémence». Dans des marchés comme celui de Birkhadem où Réghaïa, les prix n'ont pas atteint ces cimes!Ils restent quelque peu abordables par rapport à la situation générale. On y trouve des différences de prix qui vont de 10 à 60 dinars sur le kilogramme, tout dépend du produit. Par exemple, la tomate y a été cédée à 120 dinars, la pomme de terre à 50 dinars, les haricots à 160 dinars...Certains citoyens n'hésitent donc pas à faire des kilomètres pour pouvoir s'approvisionner dans ces marchés qui leur permettent de survivre un tant soit peu à cette saignée. Comme c'est le cas de Mohand qui, une fois par semaine, accompagné de son ami, va faire le plein! «Je fais les courses de la semaine, ça me permet de faire quelques économies», avoue-t-il avec un air toutefois perplexe. Car, «elles restent minimes du fait que l'argent gagné est consommé en essence», réplique-t-il avec colère non sans s'interroger sur les raisons de la différence des prix entre un marché et un autre. «Cela prouve que c'est un problème de spéculation et un dysfonctionnement des services de contrôle et de régulation», rétorque pour sa part Saïd, qui est économiste de formation. Comme Mohand et Saïd, les courses sont devenues un cauchemar pour les chefs de famille qui n'arrivent plus à remplir leurs petits couffins. Cela leur donne même le tournis. Ils avaient pourtant retrouvé le sourire durant tout l'été où ils ont eu droit à des produits de qualité à des prix plus qu'abordables. Mais les rois de la spéculation sont passés par là! Profitant du cafouillage qui a entouré la décision du gouvernement à recourir a la planche à billets, ils ont provoqué leur propre inflation! Ils jouent aux apprentis sorciers en manipulant l'offre et la demande. Ainsi, ils ont recours aux fameuses chambres froides pour provoquer des pseudos pénuries qui font augmenter logiquement les prix. Une situation qui montre l'échec cuisant des dispositifs de régulation et de contrôles mis en place par les ministères de l'Agriculture et du Commerce. Comment trouvent-ils le moyen de retomber à chaque fois dans les mêmes travers' Mystère et boule de gomme...


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