Algérie

Ça flambe de partout...


Ça flambe de partout...
Un week-end caniculaire à faire saigner un chameau. Cet adage algérien est plus que jamais d'actualité en ce mois de juillet saint. Les rues d'Alger étaient superbement désertes, hier, et rares ont été ceux qui arpentaient les artères de la ville ou s'aventuraient à marquer une halte pour saluer un ami, faire des courses ou s'arrêter devant une vitrine. Le mercure s'est affolé, bouclant les 40° C. Tout le monde s'est mis à l'ombre pour éviter les mauvaises surprises. Déjà que la « panse » était vide et que le corps se déshydratait au fur et à mesure que les minutes s'égrenaient, nul n'avait intérêt à défier cette chaleur écrasante. Même les chats et les chiens errants, qui d'habitude écument les ruelles, ont préféré se terrer dans des endroits plus cléments, à la recherche d'une hypothétique fraîcheur. Tout fonctionnait au ralenti ; même les commerçants qui auraient dû être au service des citoyens, ont fermé boutique préférant s'installer devant leurs climatiseurs. Ce qui rendait encore la tâche plus difficile pour faire ses courses, puisque certains devaient parcourir de longues distances sous un soleil de plomb, à leurs risques et périls. Le communiqué du ministère de la Santé instruisant les citoyens à observer les précautions nécessaires, pour prévenir des conséquences de la canicule, n'a fait qu'accentuer le stress de certaines catégories de personnes, à l'instar des personnes âgées, des asthmatiques et autres malades vulnérables. Au marché, c'est une autre flambée qui a fait saigner à blanc les petites bourses. La mercuriale s'est affolée, et au bout de la première quinzaine du mois sacré, les prix sont passés du simple au double. C'est le cas de la pomme de terre qui s'affichait entre 60 et 70 DA le kilogramme. Idem pour les fruits et les viandes qui sont hors de portée de larges pans de la société. Sur un autre chapitre, les Algériens qui étaient, il y a quelques jours, pris dans la ferveur de l'« exploit » des Verts en Coupe du monde, ont suivi, la mort dans l'âme, la déferlante meurtrière qui s'est abattue sur la bande de Ghaza. Impuissants, ils n'ont eu que leurs prières et actions de solidarité à offrir aux Palestiniens. En somme, si cette deuxième moitié du mois sacré connaît une flambée à tous les niveaux, il reste que les jeûneurs ont encore quelques « réserves » pour aller jusqu'au bout du parcours.


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