Rien ne vas plus au Brésil. La Coupe du monde est sérieusement menacée. A deux semaines du jour J, ça fait déjà un Hiroshima médiatique. Plus d'un millier de personnes étaient ce 27 mai aux abords du stade Mané-Garrincha.Des Indiens, et des travailleurs sans toit. Le message est clair, ils le crient à la face du stade Mané-Garrincha, où se trouve le trophée du Mondial, actuellement exposé au public. C'est justement ce stade qui accueillera plusieurs matchs de la compétition. Les policiers mobilisés autour de cette belle architecture n'ont pas réussi à faire disperser à coups de grenades lacrymogènes les manifestants décidés à se faire entendre. «La Coupe, je n'en veux pas, je veux de l'argent pour l'éducation», «l'Argent d'un mois, c'est pour nous et non pas pour la Coupe du monde», criaient les protestataires soutenus par les membres de mouvements sociaux qui composaient cette couche «Ils reprennent à leur compte les manifestations spontanées de l'an dernier en pleine Coupe des confédérations de football.» A cette époque, les manifestants critiquaient les sommes colossales investies dans la construction des stades, et demandaient une amélioration des services publics, faisait rappeler un confrère de Radio France. Aujourd'hui, le relais est assuré par les experts de la revendication, en l'occurrence les syndicats et les partis d'extrême gauche qui exploitent cette manifestation, considérée comme une opportunité de taille, en vue de se faire entendre et faire avancer leurs revendications. Cet écho de manifestation n'est stable, il est entendu partout, à chaque angle du pays, comme un appel à garder la machine en marche jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Cette situation devient de plus en plus inquiétante et menace l'événement sportif en tenant compte du fait que ces grèves résonnent dans plusieurs secteurs : Chauffeurs de bus, professeurs, policiers... le mouvement se renforce de jour en jour. Plus de 500 chefs indiens, dont le fameux chef Rahoni, ont rejoint les manifestants devant le stade, couverts de peintures de guerre et armés d'arcs et de flèches. «Un policier aurait d'ailleurs été blessé à la jambe par une flèche. Ils venaient de monter sur le toit du Parlement pour demander que leurs droits sur leurs terres soient reconnus», rapporte un journaliste. Alors, cette compétition fleurètera-t-elle avec ces manifestants ou alors elle connaîtra une sérieuse perturbation. Si c'est le cas, il va falloir prendre de sérieuses dispositions pour que la fête soit partagée. Partagée dans le sens ou la recette de cette coupe profite aussi au peuple de ce grand pays qui veut changer de visage, vivre comme il le souhaite. Enfin, à toute cette mascarade, nous apprenons que Edinho, 43 ans, fils du légendaire footballeur Pelé, va devoir purger une peine de 33 ans de prison pour blanchiment d'argent lié à du trafic de drogue, samedi 31 mai. La presse brésilienne rapporte qu'il pourrait interjeter appel. La sentence a été prononcée par un juge de la ville côtière de Praia Grande dans l'état de São Paulo. «Ancien joueur de football au Santos FC, comme son père, et actuel entraîneur des gardiens de ce même club, Edinho va retourner derrière les barreaux.» Entre 2005 et 2006, il avait déjà été emprisonné pour trafic de stupéfiants, notamment avec un dealer de drogue notoire de la ville de Santos. Il avait alors avoué à l'époque avoir des problèmes de consommation mais avait nié les accusations de commerce illégal. Edinho, de son vrai nom Edson Cholbi do Nascimento, est le troisième enfant issu du premier mariage de Pelé.
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Posté Le : 05/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : H Hichem
Source : www.lnr-dz.com