Constantine où la mère de toutes les répugnances du sous-développement,dont les effets dévastateurs, il est vrai, ont disqualifié la plupart de nosgrandes villes, semble avoir redécouvert, ces dernières semaines, comme parmiracle, quelques réflexes salvateurs dans la gestion des affaires de la cité.S'il est vrai que la ville est un chantier à ciel ouvert et que lesactivités qui y sont menées se déroulent dans une anarchie incroyable, où setélescopent dans un charivari indescriptible les ouvriers, les engins, lespassants, le flot dense de la circulation routière, tout le monde aura remarquécependant qu'un certain nombre de travaux se font désormais de nuit. Au cœur d'un tissu urbain tourmenté et qui a «rétréci au lavage» cesdernières décennies, il n'y avait pas d'autres alternatives pourtant etlongtemps, à cause de l'indécision endémique dans la ville, personne n'a vouluvraiment imposer un tel choix aux différents opérateurs. Les Chinois qui ontété les premiers à s'activer dans cette tranche horaire, entre 20 heures et 5heures du matin, sur le chantier consacré au renouvellement des canalisationsd'eau potable et celles de l'assainissement, ont donné en tout cas le bonexemple. Depuis, le travail de nuit, et jusqu'à l'aube, a été réhabilité pourune grande partie des chantiers dont le plus significatif est mené actuellementpar l'entreprise algérienne des grands travaux routiers, qui a arraché, à lasuite d'un appel d'offres national, le marché de réfection et de goudronnage,intra-muros, des principaux axes routiers de la ville. Constantine «by night»,active et travailleuse, vide de ses centaines de milliers de passants, du fluximpressionnant de véhicules légers et des poids lourds, sous la lumière desprojecteurs, est livrée depuis 20 jours aux gros engins de travaux publics quiont réussi, au prix de nuisances sonores nocturnes supportables, et dans untemps record à refaire le «tapis» des artères importantes, telle l'avenue del'ALN du côté de Bab El-Kantara, le boulevard des «combattants», les grandsaxes de la cité Kouhil Lakhdar et alentours en direction de l'universitéMentouri. L'autre chantier de nuit qui conforte ce choix pertinent, dont lesConstantinois, d'habitude plutôt sceptiques, soulignent l'opportunité, c'estbien sûr celui qui est dédié aux travaux du téléphérique, au niveau de cestrois sites, en aval à la rue Tatache jusque sur le terminal implanté auterrain Tanoudji en passant par la station médiane du CHU du côté du pontsuspendu. Sur le vieux rocher où l'espace vital s'est totalement raréfié, lechoix d'ouvrir les chantiers au travail de nuit n'est guère un luxe mais uneoption incontournable.Les résultats probants enregistrés en un court laps de temps, et donttout le monde a fait le constat encourage les institutions concernées àpersévérer sur ce registre... et les services municipaux de s'en inspirer !
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 03/09/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : K Ben
Source : www.lequotidien-oran.com