Algérie

C'ur 100 % artificiel



C'ur 100 % artificiel
Prouesse ? Ce qui n'était qu'un rêve il y a quelques années encore est devenu une réalité à la fin de l'année dernière.Pour la première fois au monde, un c?ur 100% artificiel a été implanté sur un patient de plus de 70 ans qui souffrait d'une insuffisance cardiaque terminale et n'était pas éligible à une greffe traditionnelle en raison de son âge avancé. L'opération, qui a eu lieu à l'Hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, «s'est déroulée de façon satisfaisante, la prothèse assurant automatiquement une circulation normale à un débit physiologique», avait indiqué le cardiologue Alain Carpentier, à l'origine de cet exploit. A quoi ressemble ce c?ur artificiel ' Il s'agit d'une bioprothèse entièrement implantable qui s'adapte à l'effort. Elle pèse environ 900 grammes, ce qui la rend compatible avec «70% des thorax d'homme et 25% des thorax féminins». Elle fonctionne comme un c?ur naturel, à en croire ses concepteurs pour qui les chances de formation de caillots sanguins sont «quasiment nulles». Et pour cause : les matériaux utilisés pour sa fabrication, obtenus à partir de tissus animaux traités chimiquement, sont «mieux tolérés par le c?ur humain». Afin de mener à bien l'opération, l'équipe de chirurgiens a pris le soin de s'entraîner pendant deux ans sur des veaux et des moutons. Comme les résultats des tests se sont avérés positifs, l'équipe du professeur Carpentier a décidé de tenter l'expérience sur l'homme. Le premier greffé a globalement bien réagi à l'implantation et au traitement qui a suivi. Les médecins n'ont pas manqué d'ailleurs de relever avec satisfaction que le patient «s'alimentait seul et n'avait plus besoin d'assistance respiratoire continue». Cependant, son état s'est dégradé par la suite. Et le 3 mars 2014, l'Hôpital européen Georges-Pompidou annonce son décès sans en préciser les causes. En tout, il a vécu 75 jours avec ce c?ur 100% artificiel. Ce qui est considéré par beaucoup comme un «succès inespéré». Pour les chirurgiens qui ont procédé à l'implantation en tout cas, l'objectif recherché a été atteint. «Nous avons une part de satisfaction puisque l'objectif principal était de démontrer qu'on pouvait assurer la survie d'un patient extrêmement grave grâce à ce dispositif pendant au moins un mois», a déclaré à ce sujet le professeur Daniel Duveau, qui a fait partie de l'équipe médicale. Il n'est donc pas question d'arrêter les recherches et...les tests. D'ores et déjà, il est prévu que trois autres patients soient greffés à leur tour. Pour l'instant, seules les personnes corpulentes peuvent bénéficier de cette prothèse qui coûte la bagatelle de... 160 000 euros.




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