Algérie

C'était pour lui une obsession



Bien sûr les morts ont «la vie sauve» pour ne plus être traînés devant les tribunaux. Quels que soient les reproches qu'on leur fait, les crimes commis. Prescription ' Face au tribunal de l'Histoire, nul n'en échappe, car à défaut de témoin à charge, historiens et chercheurs se font fort de traquer les petites et les grandes trahisons. En 1974, la 22e session de l'AG de l'ONU, d'une seule voix et surtout majoritairement, décide de clouer au pilori l'Etat d'Israël pour sa politique ségrégationniste, en clair raciste envers les populations palestiniennes.Une victoire éclatante contre le sionisme au même titre que l'apartheid pratiqué en Afrique du Sud. La délégation sud-africaine quitte l'enceinte onusienne sous un tonnerre d'applaudissements. L'événement est d'autant plus solennel que, pour la première fois, dans cette enceinte, une voix palestinienne fera entendre son message de paix et dénoncera l'oppression coloniale israélienne.
La dynamique introduite ralliera de nombreux soutiens de par le monde à la lutte du peuple palestinien. Mais il s'est trouvé un personnage qui a l'habitude de se distinguer fidèle à ses positions coloniales. Ministre de l'Intérieur, durant la Révolution du 1er Novembre 54, il n'accordera aucune grâce quant aux condamnations à mort des militants nationalistes algériens. « À la guerre, il faut répondre par la guerre », déclarera-t-il péremptoire. L'Algérie l'obsède, on ne peut pas oublier son machiavélisme lors de la décennie noire puisqu'il donnera l'asile aux militants du FIS, les accueille à bras ouverts.
Lors de la première guerre d'Irak, il n'hésita pas à rejoindre les coalisés pour en découdre avec un pays déjà à genoux. Durant son mandat de président, il prit le soin de renvoyer l'ascenseur à ses soutiens du lobby juif. Ainsi, il fera retirer par l'ONU la résolution qui condamne le sionisme, une forme d'apartheid. Le bourreau de la chanteuse Dalida (il serait une des causes de son suicide), père d'enfants illégitimes, dont la Mazarine, sa fille cachée, révélée en 1994.
Il est ainsi fait qu'il se retournera même contre ses proches amis politiques. Il mourra sans gloire, terrassé par le cancer, au milieu d'affaires scabreuses rarement aussi médiatisées.
Pour avoir forcé l'organisation onusienne à se renier dans l'affaire de sionisme=apartheid, il doit répondre devant le tribunal de l'Histoire. Mille personnalités, aussi prestigieuses et reconnues mondialement, se dressent aujourd'hui, unanimes, et demandent que cette année 2021 soit la fin de l'apartheid dans les territoires occupés palestiniens.
Des artistes, des intellectuels et des universitaires de 45 pays réclament réparation de cette injustice : François Mitterrand à la barre. Un juste retour des choses.
Brahim Taouchichet


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