C'était notre première expérience Ahmed Dine. Entraîneur des Faucons du désert (boxe)

L'entraîneur Ahmed Dine revient sur la première expérience algérienne des Faucons du désert (Desert Hawks) dans la compétition de World Serie Boxing (WSB), bien que la franchise algérienne n'ait pu se qualifier en quart de finale la semaine dernière.
- Avant le début de la compétition en novembre 2012, votre objectif était de qualifier l'équipe en quart de finale. Ce but n'ayant pas été atteint, comment expliquez-vous cela '

C'était notre première expérience dans une compétition de la boxe semi-professionnelle. Nos boxeurs ont manqué d'expérience dans certains matches. L'autre raison est le fait que pour les autres franchises, ils comptent dans leurs rangs quatre à cinq boxeurs par catégorie, alors que nous, nous en avons deux, parfois un seul, par catégorie. La différence était à ce niveau. Par ailleurs, il faut savoir que, par exemple, pour notre dernier match en Argentine, nous avons fait la pesée et boxé le jour même de notre arrivée. Le changement de climat et l'altitude, comme lors de notre déplacement au Mexique, à plus de 1500 m d'altitude, nous ont aussi perturbés. Mais ce que je retiens, c'est que nos boxeurs ont pu s'imposer devant des pugilistes plus expérimentés qu'eux, et que l'Algérie a renoué avec les soirées du noble art. Ceci, en plus du fait que ces combats vont permettre aux boxeurs de se préparer pour les échéances des équipes nationales, et que grâce aussi à cette compétition, des boxeurs ont désormais un salaire assuré.

- La mise sur pied de la franchise des Faucons du désert en novembre 2012 et votre engagement dans la compétition le même mois vous ont certainement pénalisé...

C'est certain. Sachez par exemple que les équipes de Russie, d'Italie et d'Argentine prennent part régulièrement à cette compétition depuis trois ans. Par contre, nous, juste après la constitution de l'équipe, nous nous sommes déplacés en Russie pour livrer le premier match. Même si nous comptons de bons boxeurs, avouons-le, nous n'avons pas eu suffisamment de temps pour préparer cette compétition.

- Certains ont été plus critiques quant au choix des boxeurs dans certains combats...

Il est parfois très difficile de faire un choix, quand on n'a sous la main que quelques boxeurs de bon niveau. Nous en avons cinq que nous essayons de faire tourner, et ces derniers ne peuvent pas livrer des combats chaque semaine, car la réglementation exige au minimum dix jours entre une compétition et une autre.

- Allez-vous poursuivre votre mission à la tête des Faucons du désert '

Je suis actuellement fonctionnaire au ministère de la Jeunesse et des Sports et je suis aussi entraîneur de l'équipe nationale cadette. Nous avons un championnat du monde en juin prochain. Concernant mon avenir, je ne peux me prononcer, d'autant plus qu'il y a un nouveau président au sein de la Fédération algérienne de boxe. Je reste toutefois persuadé qu'avec une bonne préparation, l'équipe sera d'attaque pour le début de la compétition prévue en septembre prochain et pourrait cette fois se qualifier pour les quarts de finale.