Algérie

"C'était dans un objectif de paix sociale"



Il a fallu deux jours, mercredi et jeudi, au juge en charge de l'affaire de la dilapidation des fonds de la Solidarité nationale pour entendre les deux anciens ministres du secteur Djamel Ould Abbes et Saïd Barkat et les 21 autres protagonistes de ce gros scandale poursuivis pour plusieurs chefs d'inculpation : détournement du fonds de solidarité au profit d'associations fictives et d'équipements destinés aux communes déshéritées, détournement de biens publics et octroi de marchés de manière non conforme à la législation.C'est demain, dimanche 13 septembre, que le procureur va prononcer son réquisitoire pour laisser ensuite la place aux plaidoiries des avocats de la défense.
Après Ould Abbes (ministre), Barkat (ministre), Khelladi Bouchenak (SG du ministère) et le président d'une organisation estudiantine Hamza Cherif, le juge a entendu, jeudi, dans le cadre cette affaire, la dernière des cinq personnes emprisonnées, en l'occurrence l'ancien chef de protocole de l'ex-ministre de la Solidarité Djamel Ould Abbes : Djelloul Saâdi.
Il a assuré ne pas avoir fait bénéficier un membre de sa famille ou une quelconque personne parmi ses connaissances des 1 200 micro-ordinateurs acquis par le ministère.
"Nous avons organisé des cérémonies dont deux dans des résidences d'Etat en présence de ministres et offert des micro-ordinateurs à des sportifs connus dont les joueurs de l'équipe nationale, les judokas ayant eu des médailles aux jeux Olympiques de 2008, le correspondant de l'ENTV à Ghaza, etc.", a-t-il expliqué, en indiquant n'avoir eu aucune prérogative dans la préparation de la liste des bénéficiaires.
"Je suis un exécutant, je n'ai aucun pouvoir de décision. On me demande d'organiser une cérémonie, je le fais. C'est mon travail", s'est-il défendu.
Appelé à la barre par le juge, l'ancien ministre Djamel Ould Abbes, les traits toujours tirés, a assuré que 975 micro-ordinateurs ont été remis à l'Office national des examens et concours (Onec) et 200 autres aux handicapés.
"Nous avons fait cela, et je l'assume. Nous avons honoré des gens qui ont honoré l'Algérie. C'était dans un objectif de paix sociale. Je l'ai fait en toute responsabilité", a-t-il soutenu, avant d'enchaîner : "Sur les 1 200 ordinateurs, il en manque peut-être un ou deux.
On ne va tout de même pas me juger pour cela !" Visiblement affecté d'avoir été traîné devant le tribunal, l'ancien ministre s'est exclamé : "Pas un seul dinar n'est allé dans ma poche ou dans celle de Saïd Barkat. Je témoigne devant Dieu et devant vous. Nous sommes des médecins, nous avons agi de bonne foi et nous assumons nos responsabilités."

Arab C.


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