«C'est une visite chaleureuse et positive»

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, dresse un bilan positif de sa visite de travail en Algérie.«C'est une visite chaleureuse et positive. Voilà le bilan que je dresse de ces deux journées. Elle était chaleureuse pas seulement à cause du climat, mais nos relations sont à l'image de ce ciel. C'est-à-dire sans aucun nuage», déclarait-il lors d'un point de presse animé, hier, à l'aéroport international d'Alger. Le chef de la diplomatie française a évoqué, dans ce sens, une entente parfaite sur le plan politique et dans le cadre du partenariat économique : «Nous avons bien travaillé. Nous avons parlé de nos relations politiques et nous avons fait le tour du monde, à commencer par cette région. Nous sommes d'accord sur l'analyse des grandes questions et la façon d'appréhender les problèmes régionaux.»Rappelant le dialogue intermalien entamé hier à Alger, l'orateur a salué de nouveau le rôle de «faiseur de paix» que joue le gouvernement algérien. Il réitère, à cet effet, le souhait de son pays que ce dialogue puisse aboutir afin de parvenir à une solution définitive au conflit qui perdure dans le nord du Mali. «Nous avons parlé également de la Libye, de l'approche régionale et des questions de sécurité car nous sommes à la fois concernés et préoccupés par les derniers développements dans cette région. Sur le plan international et régional, il y a une grande convergence d'analyse entre nous et, sur le plan bilatéral, nos relations sont au beau fixe», a-t-il insisté.Le diplomate français est longuement revenu sur les questions économiques et le partenariat entre les deux pays : «La France entend être et demeurer le premier partenaire de l'Algérie.» Et d'énumérer une série de domaines recensés dans lesquels les deux gouvernements souhaitent approfondir leur coopération. Laurent Fabius s'exprime à nouveau sur la décision du gouvernement d'exploiter le gaz de schiste.«L'état d'esprit de Bouteflika est total»«Le gouvernement algérien a pris sa décision et elle est souveraine. Les ministres avec lesquels j'ai eu des entretiens m'ont parlé de potentialités très importantes. Si les entreprises françaises souhaitent participer à ce projet et que le gouvernement algérien l'accepte, pourquoi refuser», dit-il. Au début de ce point de presse, Laurent Fabius a évoqué le déroulement de l'audience que lui a accordé le président Bouteflika avant son départ.Il affirme avoir été «frappé par la pertinence de ses analyses et sa mémoire». «J'ai été reçu par le Président pendant 1heure 30, je crois. Je pense que, quels que soient les éléments physiques qu'on connaît, son état d'esprit est total. Et j'ai été frappé par la pertinence de ses analyses et par sa mémoire. La dernière fois qu'il m'avait accordé une audience, il y a de cela une année, nous avions parlé de Jeanne d'Arc parce que je m'y intéresse et que j'écris un livre sur ce sujet. Et, cette fois, le Président m'a demandé : ?Où en êtes-vous avec votre livre ''», a-t-il expliqué. «Nous avons également parlé des sujets d'actualité tels que la Libye, la Syrie, internet, Voltaire?», a-t-il ajouté.