Votre syndicat a appelé à une grève ouverte. Huit jours après, à l'exception du ministère de la Santé qui vous accuse de faire de la politique, le pouvoir reste muet... Le ministère de la Santé, en principe pourvoyeur de solutions aux problèmes des praticiens de la santé publique, s'est manifesté effectivement pour rappeler à tous, à travers un communiqué de presse, sa saisine de la justice pour bafouer un droit constitutionnel : le droit de grève. Le SNPSP, qui relève l'absence à ce jour de toute notification d'une décision de justice, en rapport avec son mouvement de grève, rappelle le caractère purement socioprofessionnel de ses revendications, les mêmes ayant fait l'objet de grèves cycliques, depuis le 15 janvier 2008, et réitère sa détermination à faire aboutir dans les meilleurs délais la mouture proposée du statut particulier du praticien, ainsi que l'ouverture des négociations sur le régime indemnitaire avec des garanties quant à son application avec effet rétroactif. Le SNPSP, fier de son autonomie et de son indépendance, tient à rappeler au ministre de la Santé le caractère transpartisan de son organisation exprimé souverainement à travers des statuts amendés et adoptés en congrès, conformément aux lois de la République. Le ministre de la Santé a souvent déclaré que les portes du dialogue étaient ouvertes. De ce fait, il dit ne pas comprendre le recours à la grève par votre syndicat. Il a même rappelé que le statut particulier et le régime indemnitaire sont en bonne voie... Le ministre nous a doublement surpris par ses déclarations. De ce fait, nous tenons à dire que le SNPSP n'a pas encore été présenté au premier responsable du secteur. Et concernant le dialogue ininterrompu dont il parle, le SNPSP rappelle que du 30 mars 2008, date à laquelle a été finalisé l'avant-projet du statut particulier, les deux parties se sont réunies une année après, à savoir le 19 janvier 2009, pour faire le constat que les choses n'avaient pas beaucoup avancé. Le dossier est toujours en voie de finalisation, nous a-t-on dit. Et ce sans précision aucune pour le partenaire social. A ce propos, le ministère de tutelle est interpellé pour mettre à la disposition des praticiens et surtout de l'opinion publique nationale (puisque le ministre parle de manipulation politicienne et politique) les éléments matériels (PV de réunion) qui prouvent que le ministère de la Santé a pris en charge notre plateforme de revendications. Nous rappelons aussi l'échéance du mois de juillet 2008 prévue par les pouvoirs publics pour la mise en application des statuts particuliers. Dans le cas où le pouvoir persiste dans son silence, comment allez-vous réagir ' Le conseil national du SNPSP s'est réuni au début du mois de février et a décidé de maintenir sa session ouverte afin de réagir en fonction de l'évolution de la situation. D'ailleurs, l'instance suprême de notre organisation syndicale est la seule habilitée à prendre des décisions en rapport avec ce mouvement. Le SNPSP relève avec beaucoup de désolation et d'indignation les entraves au libre exercice du droit syndical et, actuellement, du droit de grève constatées dans plusieurs établissements sanitaires. En ce sens, ce qu'ont vécu les membres du bureau du SNPSP de l'EPSP Dergana-Bordj El Kiffan s'identifie parfaitement à une situation absurde de non-droit.
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Posté Le : 05/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nabila Amir
Source : www.elwatan.com