Algérie

«C'est une démarche salutaire»


Que reste-t-il à faire dans le projet de rassemblement pour le renforcement de l'unité nationale initié par le président de la République' Annoncé en mai dernier, puis examiné en Conseil du gouvernement deux mois plus tard, soit en, juillet 2022. Lors du Conseil des ministres de dimanche, le chef de l'Etat a ordonné la révision de ce projet en limitant la catégorie des bénéficiaires au reste des personnes qui se sont rendues après l'expiration des délais de la loi sur la Concorde civile. Sinueux cheminement qui explique la complexité du chantier. Mais entre-temps,le président Tebboune va-t-il poursuivre ses consultations avec les partis politiques et les personnalités nationales' C'est dans cet esprit d'éclairage que nous avons sollicité l'avis spécialiste du domaine juridique en la personne de Maître Chaâbane Zerouk. L'ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature a noté qu' «il faudrait, de prime abord, saluer le courage et le sens élevé de la responsabilité du président de la République d'avoir initié cet avant- projet». Pour Maître Zerouk, ce même projet est de nature à à combler «un vide et une omission de taille» au titre de la loi sur la Réconciliation nationale, celle concernant certaines catégories de détenus de la tragédie nationale. En effet, explique le magistrat: «Il est grand temps d'élargir ces détenus croupissant en prison depuis plus de 30 ans». «Cette démarche salutaire s'inscrit en droite ligne avec la politique de la main tendue prônée par le président Abdelmadjid Tebboune», a ajouté Chaâbane Zerouk Quant aux dispositions de cet avant-projet de loi, l'homme de droit note qu'elles doivent également «s'étendre aux personnes non détenues et exilées, poursuivies pénalement pour des infractions en relation avec la tragédie nationale». L'ancien magistrat rappelle à ce propos que la volonté du peuple algérien librement exprimée lors du referendum de la Concorde civile et la Réconciliation nationales était «celle d'amnistier totalement les faits et infractions imputables à cette période cruciale de l'histoire de l'Algérie.». Au sujet de la question qui a fait couler beaucoup d'encre et nourri de réelles appréhensions au sein des populations, à savoir que cette initiative présidentielle allait concerner également les hauts responsables civils et militaires détenus pour des infractions liées à la corruption et aux malversations, Maître Zerouk est catégorique. Il dit ne pas croire qu' «une telle politique présidentielle de main tendue, de Réconciliation et de Concorde nationales, puisse englober des personnes, des faits et des infractions qui relèvent purement et simplement et à tous points de vue du droit commun». Le débat de spécialistes sur le projet présidentiel est l'une des conditions pour sa réussite, tout comme certaines thématiques qui agitent l'actualité nationale appellent à un traitement plus poussé parce qu'elles dessinent les enjeux de l'Algérie de demain. C'est dans cette dynamique qu'agit Maître Zerouk. Il n' y a pas un événement politique, culturel ou économique qui ne passe pas sous la loupe de Chaâbane Zerouk. Très prolifique sur son propre compte des réseaux sociaux, il éclaire en usant d'exemples, d'anecdotes et de références qui meublent son riche parcours professionnel dans les hautes sphères de l'Etat.
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