Si les pouvoirs publics se soucient de plus en plus de l'ampleur prise par le diabète en Algérie, ses complications, en revanche, semblent ne pas susciter un intérêt majeur. L'ulcère du pied diabétique (Upd), qui est une évolution négative de cette maladie, n'attire pas l'attention des responsables des structures hospitalières. Et cette apathie pour une difficulté pareille engendre d'autres contraintes irréversibles pour le malade dont la plus redoutable, l'amputation.De par ses conséquences néfastes sur le patient, l'Upd doit être considéré par la tutelle comme un vrai problème de santé publique. Car, 15% des diabétiques présenteront un Upd. Plus de 10% des hospitalisations sont également dues à des lésions du pied. D'innombrables services de diabétologie expriment cependant une certaine aversion à prendre en charge ce type de gangrène. D'où la décision fatale d'amputer le pied nécrosé ou une partie de la jambe du malade. Outre le choc psychologique que subit l'amputé, les professeurs avouent que dans 50% des cas, la mort intervient au bout de 5 ans. Couper un de ses membres à un patient devient désormais, pour quelques médecins apathiques, une fatalité. Toutes les 30 secondes, une amputation est, en effet, pratiquée dans le monde.Chaque opération coûte au moins 3 000 euros. D'autres spécialistes estiment, néanmoins, que l'espoir est permis. Des solutions existent bel et bien contre cette triste destinée. Le laboratoire Lad Pharma s'est penché sérieusement sur cette problématique et a cherché une alternative médicale salvatrice. Son P-DG, le Dr Abdelkrim Djebbar, dénommé par la communauté scientifique, "militant des droits des diabétiques", a pris d'ores et déjà l'initiative et a conclu un partenariat avec les Cubains. Il propose un traitement efficace qui cicatrise les lésions et permet d'éviter le recours systématique à l'amputation. Le Dr Djebbar a décidé de prendre en main... le pied diabétique. C'est le facteur de croissance épidermique humain recombinant, FCE lyophilisé injectable au nom commercial Heberprot-P. un produit d'origine cubaine qui a fait ses preuves de par le monde. En Algérie, son efficacité est vérifiée par des professeurs de renom. Ils l'ont confirmé au cours du 8e séminaire organisé hier par Lad Pharma et les laboratoires cubains Cigb/Heber Biotec.L'exemple édifiant vient du CHU de Bab El-Oued où, grâce à ce traitement, plus de 700 pieds diabétiques ont été sauvés d'une amputation et 3 000 autres de la gangrène. Heberprot-P stimule ainsi la granulation et la ré-épithélialisation de l'Upd. En plus de réduire le temps de la cicatrisation, le médicament diminue le nombre des interventions chirurgicales et les récidives chez le patient. Le produit doit être utilisé après des soins adéquats et précoces de l'infection de l'Upd à raison d'une injection de 25 à 75 ug trois fois par semaine pendant une durée de 5 à 8 semaines."C'est un produit d'origine cubaine issu de la biotechnologie, fabriqué selon des méthodes modernes de génie génétique", explique le Dr Djebbar. L'objectif assigné à cette rencontre, souligne-t-il, est de présenter le médicament au corps médical et aux malades. "Ce séminaire se veut une opportunité pour rappeler à la fois au patient et à son médecin traitant la nécessité de faire des examens afin de cerner le profil du malade et prendre les mesures nécessaires à même d'empêcher ce petit bobo de devenir un ulcère du pied qui risque d'aboutir à une amputation d'une jambe", précise-t-il.L'ensemble de la communauté scientifique souhaite par ailleurs que Heberprot-P soit enregistré et disponible au sein des cliniques privées. Il doit être également remboursé en tant que médicament majeur indispensable pour la santé puisqu'il protège le malade contre toute atteinte de son intégrité physique et morale. "Nous envisageons sérieusement de fabriquer Heberprot-P en Algérie avec un transfert technologique des Cubains. Nous sollicitons, pour cela, l'encouragement du ministère de la Santé. C'est un investissement lourd qui requiert l'adhésion du département de M. Boudiaf", indique Abdelkrim Djebbar. Pour leur part, les professeurs plaident pour la création d'une unité, d'un centre multidisciplinaire qui prendra en charge l'upd.B KNomAdresse email
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Posté Le : 25/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Badreddine KHRIS
Source : www.liberte-algerie.com