Le Rassemblement pour la Kabylie (RPK) s'est exprimé hier à travers un communiqué rendu public, et signé par son coordinateur, Hamou Boumediene, concernant l'affaire du militant Salim Yezza, libéré avant-hier après plusieurs jours de détention. Pour le RPK, "au regard du verdict prononcé par le tribunal de Ghardaïa, à savoir la condamnation à une année avec sursis assortie d'une amende de 100 000 DA, justice n'a pas été rendue aussi bien sur le plan de la procédure que sur le fond", expliquant que "les faits sur lesquels ont été engagées les poursuites n'ont aucune validité et l'arrestation relève carrément d'un abus de pouvoir".Le RPK considère ce verdict comme "une action d'intimidation politique envers tous les militants épris de liberté et des droits fondamentaux" et d'ajouter : "La justice algérienne inféodée au pouvoir de l'Exécutif continue d'agir comme un instrument de répression au lieu de servir comme, l'exigent les textes, en tant que garante des libertés." Dans le même document, le RPK affirme qu'à travers le cas de Salim Yezza "le pouvoir vient de confirmer une fois de plus que les libertés démocratiques sont en sursis en Algérie et que sa politique d'ouverture vers l'amazighité est un leurre" et de renchérir : "Au lieu de poursuivre les véritables incitateurs à la haine évoluant en toute impunité, y compris au sein même des institutions, il vient de condamner un militant amazigh chaoui qui a fait ?uvre de solidarité avec la communauté mozabite qui a subi les pires agressions dans son existence."
Par ailleurs, et dans une autre déclaration signée par le Collectif des militants du mouvement amazigh, dont Brahim Tazaghart, il est souligné, concernant la même affaire, que "ce jugement inédit dans les annales de la justice algérienne suscite moult interrogations" et appelle à l'acquittement pur et simple du citoyen Salim Yezza.
En effet, pour les signatures : "Au-delà des vices de forme constatés tout au long de la procédure judiciaire, la condamnation de Salim Yezza est aussi étonnante qu'inique puisqu'il est accusé d'avoir contribué et incité aux troubles de Ghardaïa alors qu'il n'a jamais mis les pieds dans cette ville" et de poursuivre : "Si nous nous élevons contre cette condamnation injuste, nous lançons un appel à la classe politique algérienne et à l'opinion nationale pour soutenir nos démarches visant l'acquittement pur et simple du citoyen Salim Yezza dans cette affaire et mettre un terme aux poursuites aussi injustifiées que cocasses qui discréditent la justice de notre pays."
K. Tighilt
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 09/08/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Tighilt Kouceila
Source : www.liberte-algerie.com