Algérie

C'est toujours la faute aux autres !



En assumer les risques et les dangers dans un besoin d'échapper à une vie qu'ils ne supportent plus et courir vers des horizons le plus souvent fantasmés. Pourquoi ce qui a réussi aux autres leur serait-il interdit 'Si, comme l'affirme le ministre de l'Intérieur, les hommes et les femmes qui fuient le pays ne le font pas pour des raisons économiques, quels pourraient bien être ces autres mobiles qui pousseraient ces derniers à compromettre leur avenir en bravant des eaux déchaînées ' Si les rencontres organisées pour trouver un remède à l'énorme problème posé par les harragas peinent à introduire dans le débat des arguments aussi évidents, comment imaginer que l'on soit enclin à fuir, aussi, le pays pour toutes les privations qu'il impose, au motif que le temps n'est pas aux lamentations et encore moins aux encouragements à rompre tout lien avec les siens ' Le meilleur service qu'un pays, qui ne sait pas comment faire pour stopper une désertion qui l'ampute de beaucoup trop de ses enfants, pourrait rendre aux siens, serait d'arrêter de nier les faits réellement coupables de l'hémorragie.
De toujours se dédouaner en imputant aux autres l'origine d'une plaie dont le système et ceux qui ?uvrent à en encourager l'incohérence sont seuls coupables.
On pourra toujours se réunir et partager ses réflexions sur les choix ultimes d'Algériens de toutes catégories sociales, qu'ils fuient par la mer ou par les airs, cela ne résorbera pas pour autant le flux des ruptures. J'ignore pourquoi une autorité qui, habituellement, pense plutôt à se préserver de ceux qui contrarient sa stabilité s'inquièterait pour tous ces jeunes qui désertent le pays sans crier gare.
Pour ces chômeurs ou loin de l'être qui renoncent à tout pour des terres idéalisées, mieux armées pour leur rendre une part de dignité et les aider à concrétiser des rêves en suspens.
Certes, il faut guérir le mal. Mais pas en sollicitant pour y parvenir l'institution qui incarne force et répression. Les harragas que l'on ne regarde pas sous un angle qui illustrerait au mieux leur grande détresse mais plutôt comme de vulgaires contrevenants en savent quelque chose !
M. B.


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