Le Yémen peut-il renouer avec la paix compromise par l'offensive des Houthis, balayant le régime d'Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié en Arabie saoudite, et le déclenchement de l'opération « Tempête décisive » par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite ' Lancée peu avant l'adoption de la résolution du Conseil de sécurité, l'initiative iranienne veut mettre fin à une guerre aucunement religieuse, tient à souligner le chef de la diplomatie iranienne. « J'ai proposé un cessez-le-feu, suivi d'un dialogue incluant toutes les parties et facilité par d'autres », a déclaré, hier, le ministre des Affaires étrangères, Javad Zarif, lors d'une conférence de presse à Madrid, en précisant que l'arrêt des combats serait suivi d'une aide humanitaire. Loin de toute « interférence extérieure », le « processus yéménite entre les différents groupes politiques et tribus » vise à mettre en place un gouvernement « incluant toutes les forces en présence et ayant de bonnes relations avec ses voisins ». Le plan iranien, pourtant conforté par la proposition turque d'une conférence internationale pour la paix, paraît toutefois problématique. Deux raisons majeures : le lancement des man?uvres égypto-saoudiennes sur le sol saoudien, avec la participation d'« une force arabe comprenant des troupes égyptiennes, saoudiennes et des Etats du Golfe », et le durcissement onusien. A l'issue de la rencontre entre le président Abdel Fattah al-Sissi et le ministre saoudien de la Défense, Mohammed ben Salmane ben Abdel Aziz, l'effet d'annonce a été fortement souligné par le président égyptien attaché à la « sécurité dans le golfe Arabique », considérée comme « une ligne rouge » et une « partie intégrante de sa propre sécurité nationale ». Le clou a été enfoncé par le Conseil de sécurité accentuant les pressions sur les rebelles Houthis frappés d'un embargo sur les armes et menacés de sanctions drastiques. Dans une résolution présentée par la Jordanie et co-parrainée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, et votée par les 14 membres (la Russie s'est abstenue), le Conseil de sécurité, qui a demandé à « toutes les parties » de négocier dans les plus brefs délais une « cessation rapide » des hostilités, prêche par aspect partial. Les Houthis sont sommés de quitter les régions conquises. Il n'est nullement question de la cessation des raids de la coalition qui n'a pas été évoquée. Tout au plus, humanisme oblige, elle exhorte les combattants à préserver la population civile et charge le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de « redoubler d'efforts pour faciliter la livraison de l'aide humanitaire ». Dans le camp de la coalition, elle est interprétée comme « un soutien sans équivoque » à l'offensive militaire, alors que les rebelles se préparent à des manifestations de rue en signe de protestation. Toutes velléités de dialogue sont donc vouées à l'échec. Le scepticisme prévaut également à Moscou, acquise à un « embargo total sur les armes » et à une trêve humanitaire jugée prioritaire que la résolution onusienne a ignorée. Une enquête a été exigée sur les pertes civiles par le haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, déplorant le « lourd bilan des civils tués ». Qui s'en souciera '
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Posté Le : 15/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Larbi Chaabouni
Source : www.horizons-dz.com