Algérie

C'est quoi un chef performant '



Ils voudraient changer de nom. Sans doute que se refaire une virginité en rompant avec les sulfureuses histoires qui ont émaillé leur parcours obsède-t-il certains d'entre eux, soucieux d'adapter leur comportement à l'humeur ambiante. Comme si pour prendre ses distances avec un passé peu triomphant pouvait suffire à retrouver de son allure perdue.A chaque fois que le mot FCE est prononcé, j'ai des boutons qui me poussent. Virtuellement. Dans la tête, je veux dire, tellement les membres qui se sont soumis à son ex-président Haddad sont pitoyables. Et ce n'est sûrement pas parce que le FCE changera de nom qu'il effacera ce dont il s'est rendu comptable. Quand j'ai lu qu'ils démissionnaient en cascade, j'ai été tentée d'ironiser à ce propos. Je me suis dit que, peut-être, tout ce beau monde le faisait pour exprimer son attachement et sa solidarité avec son ancien patron en prison depuis. Que l'on s'entende bien, parce que cela ne me gêne pas, le moins du monde, de le dire, je n'ai aucune espèce de sympathie pour ces grands patrons. Ces hommes d'affaires censés disposer d'un background et d'un savoir-faire enviables à plus d'un titre et qui ont accepté, sans trop réfléchir et encore moins rechigner, à l'exception d'une petite minorité, d'applaudir cette nouvelle race de seigneurs sans scrupules. On apprend tous les jours comment Bouteflika a mis à genoux ces hommes, censés disposer du talent et de la force idoine pour faire prospérer l'économie. Il les a sommés de se ranger derrière un Ali Haddad et ils ont obéi. Un tremplin dont ils disaient, pourtant, pis que pendre en privé . Et les voilà qui déclarent démissionner les uns après les autres. Ils auraient, miraculeusement, récupéré leurs pouvoirs et repris conscience de devoirs abandonnés en compagnie d'un chef dont l'arrogance leur aura fait perdre pied quand ce n'est pas avec le respect d'eux-mêmes qu'ils auront coupé court. Un Forum de chefs d'entreprises ! Parler juste de forum et penser à l'influence de ses membres sur l'économie du pays mise à la marge parce que l'urgence était évaluée ailleurs et autrement. Ce dont ils se sont rendus coupables leur sera-t-il un jour pardonné '
M. B.




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