Algérie

«C'est qu'il y a problème, celui de la gouvernance»


« Nous sommes le pays africain qui a construit le plus de stades et qui a formé le plus de cadres pour le sport, alors qu'on s'est fait battre par la Mauritanie 4 à 0 », lance le ministre délégué sous forme de boutade pour expliquer qu'il y a véritablement un problème de gouvernance en Afrique. « Je n'ai rien contre les fédérations, ce sont les politiques menées qui sont mauvaises », a-t-il dit. Messahel affirme sur un autre chapitre que « de grands pas en matière de règlements des conflits ont été franchis par l'Afrique et de taux de croissance, qui est aujourd'hui en moyenne de 5,8% ». Cela ne veut pas dire, souligne-t-il, que « l'Afrique a réglé tous ses problèmes, c'est le continent le plus riche où il y a le plus de pauvres: c'est qu'il y a problème, celui de la gouvernance ». Revenant sur la question des conflits en Afrique, Messahel réitère la position de l'Algérie à propos du règlement de la question sahraouie. « Nous ne faisons pas de surenchères mais le conflit doit être réglé conformément aux recommandations du Conseil de sécurité ,qui doit promouvoir l'autodétermination du peuple sahraoui », affirme-t-il, en se référant aux rounds de négociations ouverts entre le front Polisario et le Maroc sous l'égide des Nations unies. Interrogé sur l'influence de l'Union africaine (UA) dans le règlement du conflit du Darfour, le ministre délégué a tenu à souligner que « le Darfour est une priorité de l'Afrique, il est discuté dans tous les forums ». Il estime que « l'Afrique s'est beaucoup investie dans le règlement de la question du Darfour, parce que très souvent on occulte ce qu'elle fait à cet effet ». Il rappelle que l'UA s'est inscrite dans le processus de paix d'Abuja, « elle essaie de trouver des solutions avec le gouvernement soudanais, de faire participer tous les acteurs à un processus qui est en cours et qui mérite d'être consolidé pour une solution qui préserve l'intégrité territoriale du Darfour ». L'UA, dit-il, participe à la paix dans cette région par le maintien de ses troupes (l'AMIS) et « mène un dialogue avec tous les acteurs directs et indirects pour avoir un agenda en vue de concrétiser l'accord qu'elle a conclu avec le Conseil de sécurité pour le déploiement de forces hybrides ». Pour ce qui est de la gouvernance en Afrique, Messahel fait savoir que « beaucoup de choses se font pour lutter contre la corruption. L'Algérie y a consacré un large volet dans son rapport ». Par ailleurs, les 18 et 19 novembre prochains, il est prévu l'organisation à Johannesburg d'une conférence sur les diasporas africaines à l'étranger pour « voir comment les faire participer dans le développement ». 25 milliards de dollars rentrent, selon lui, chaque année en Afrique. A la même période se tiendra à Lisbonne le sommet Afrique-Europe. En prélude au forum d'Alger, Messahel a inauguré hier la 32e réunion du comité directeur du NEPAD qui se penchera pendant deux jours, entre autres, sur la coordination de la position que l'Afrique devra adopter vis-à-vis de ses partenaires durant la rencontre d'Alger. Il est aussi prévu, en marge du forum, une réunion regroupant les représentants des cinq pays initiateurs du NEPAD, auxquels se joindront le Ghana en tant que président en exercice de l'UA, l'Ethiopie, qui préside pour sa part le comité de mise en oeuvre, et d'autre part les membres du G8.
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